• 10.10.10

    Cette année le 10.10.10 du calendrier grégorien tombe le  2 Dou-l-Qa'da 1431 du calendrier musulman. C'est remarquable !

    Accessoirement, cet article est le 1500e du blog. C'est également remarquable !

     

    Il y a tout juste 100 ans – le 10.10.10 – le Matin publiait : Cahots de Paris

     

    Si vous descendez les Champs-Elysées en voiture, lorsque vous passez à hauteur des Chevaux de Marly, vous êtes brusquement projeté en l’air... Ce n’est rien ; ce n’est rien qu’un peu de pavé mis là par les soins de M. Boreux, inspecteur général de la voie publique, à Paris, pour boucher un trou fait par quelqu’un de ses collègues...
    Si vous traversez la place de la Concorde, vous recevez de place en place un choc effroyable : ce n’est rien, c’est encore du pavé à M. Borcux, mis là depuis des mois par petits carrés, et qui ne s’en ira pas...
    Si vous passez par la rue de Châteaudun, vous vous sentez tout d’un coup enfoncé dans des précipices ou lancé au-dessus de monticules, ou cahoté sur de véritables ravins. C’est toujours du pavé à M. Boreux.
    Et ainsi la moitié de Paris, surtout dans les grandes voies de passage, est devenue absolument intraversable et incarrossable, cela grâce à M. Boreux, M. de Pontich, M. Bechmann et autres « Lumières » du corps des ingénieurs de la Ville.
    Nous avons déjà fait mettre aux endroits les plus dangereux des affiches pour prévenir le public. Aujourd’hui, nous croyons opportun, suivant en cela l’exemple du Touring Club, de faire établir une carte sommaire des grandes voies parisiennes où un pavé innomable, un dos d’âne monstrueux, un ravin effroyable nous menacent.
    Découpez cette carte. Roulez-la dans votre gant, ou faites-la consulter par votre chauffeur ou votre cocher ; mais que surtout el1e ne vous quitte pas. A peine en voiture, déployez-la sous vos yeux : elle vous sera précieuse. Vous y apprendrez le moment où il faut vous cramponner aux brassières, celui où il faut de toute nécessité vous soulever sur les coussins ; celui où, si voulez contempler quelque joli spectacle, vous avez quelque trou à M. Bechmann sous les yeux ; celui enfin où il sera prudent de recommander votre âme à Dieu.
    Nous aurons, d’ailleurs, occasion de donner à nouveau pendant de longues années encore cette même carte, car l’état lamentable où se trouve notre ville n’aura jamais de fin. Les Boreux et les Bechmann ont la vie dure, et puis ils ont soin de faire des petits.

     

    source : gallica.bnf.fr (orthographe inchangée)

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 11:09

    ah doudoudidonc!!!..1500 waouh quelle hécatombe!!..

    2
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 11:24

    Tu as dépassé largement le 1010ème !

    3
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 11:32

    Tu comprendras donc pourquoi je ne vais à Paris que sur la pointe des pieds et lourdement équipée ...

    4
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 13:05

    Bravo pour le millier et demi de billets !...

    Celui d'aujourd'hui est particulièrement palpitant avec tous ces ravins, ces précipices et surtout ces rebondissements à chaque coin de rue...

     

     

    5
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 21:09

    Que d'interprètes !

    6
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 21:23

    Mon dictionnaire dit : hécatombe, du grec ἑκατόν, « sacrifice de cent animaux, généralement des bœufs », composé de hekatón, « cent » et βοῦς / boũs, « bœuf ».

    Saignant !

    7
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 21:24

    Oui, mais je suis loin du 101 010e.

    8
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 21:25

    Surtout si tu dois te produire à l'Opéra.

    9
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 21:26

    Tous ces rebondissements ! Tu as été devancé.

    10
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 21:28

    Entends-tu par là que le chemin vicinal qui mène à tes Champs-Élysées est lui aussi à rebondissements ?

    11
    Mardi 12 Octobre 2010 à 23:47

    C'est  un jeu de Monopoly ?

    J'achète la gare St Lazare avec ses chantiers et rebondissements .. Et la le trou à ordures de la Place de l'Opéra ...

    12
    Mercredi 13 Octobre 2010 à 10:09

    Tu ne perds pas le nord. Ni la gare.

    13
    Flora
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:10

    On ne pouvait pas échapper à ça.

    14
    La Marguerite du Pré
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:10

    De qué qui dégoise c't-y là... Des nids d'poules de ren en tout qui font sauter au plafond... ben voyons, y circulant pas par cheu'nous, si non y verrait ben qu'c'est ren en tout...

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