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1984
Nos indignations sont aussi aveux de faiblesse.
Ces dessin et poème retrouvés évoquaient la famine de 1983-84.
Éthiopie, la mort met les bouchées doubles, 1984
ils sont là
assis au bord de leur gamelle
madame famine
ses lardons accrochés
à la peau lâche de son ventre
attendent monsieur gagner plus
qu’il prépare la pâtée
avec ses chars et canons
attendre
c’est toujours ça de pris
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Commentaires
1martineLundi 7 Septembre 2009 à 16:12Le disque pour l'Ethiopie a été l'élément déclancheur des "Restos du coeur" par Coluche qui pensait le faire pour un temps très court.RépondreDes années plus tard, je me demande ce qu'ont pu devenir les petites "grenouilles" de ton dessin...Ben oui ... on se sent toujours aussi mal ... nous, les nantis ... dans notre tête ... mais que fait-on ? ... qu'est ce que je fais, moi ?Quand je suis optimiste, je me dis qu'après mon passage, sur mon petit bout de chemin, c'est un peu moins pire.
Malheusement on en est toujours là ... Et à force de s'indigner on s'affaiblit .Mais si on ne s'indigne pas que reste -t-il ? un silence de mort ...10Oncle paJeudi 7 Août 2014 à 18:25L'amertume
L'habitude
l'habit dénudé
d'émois
les maux rois
les mots roides
droits.
ont fait le royaume
oublié des colères,
Les chevaliers, justiciers
ont déposé l'haubert
au pied des géants
L'heaume ne cachait plus
leurs visages défaits
La mort avait enfin
son visage, rayonnant,
sans masque et tout courage
abandonné
dans le fossé
des vies
anéanties
En ces temps,
je restais debout.
Aujourd'hui
je ne vois plus
que mes genoux
Cette terre a mangé
mes pas en avant
je reste sur place
à compter mes doigts
à caresser mes lèvres
J'attends un son
de mes poumons
Mes oreilles entendent
le chant furieux
des révoltés du moyen âge
Demain, j'y retournerai
demain, je vais me lever
demain, la colère
sera la paix
dont j'ai besoin.
Oncle pa
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