• 1984

    Nos indignations sont aussi aveux de faiblesse.
    Ces dessin et poème retrouvés évoquaient la famine de 1983-84.
    Éthiopie, 1984
    Éthiopie, la mort met les bouchées doubles, 1984


    ils sont là

    assis au bord de leur gamelle
    madame famine
    ses lardons accrochés
    à la peau lâche de son ventre
    attendent monsieur gagner plus
    qu’il prépare la pâtée
    avec ses chars et canons

    attendre
    c’est toujours ça de pris



    « Tel fils tel pèreL'attente »

  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Septembre 2009 à 16:12
    Le disque pour l'Ethiopie a été l'élément déclancheur des "Restos du coeur" par Coluche qui pensait le faire pour un temps très court.
    2
    Lundi 7 Septembre 2009 à 18:50
    Des années plus tard, je me demande ce qu'ont pu devenir les petites "grenouilles" de ton dessin...
    3
    Lundi 7 Septembre 2009 à 20:27
    Ben oui ... on se sent toujours aussi mal ... nous, les nantis ... dans notre tête ... mais que fait-on ? ... qu'est ce que je fais, moi ?
    4
    Lundi 7 Septembre 2009 à 21:46
    On s'aperçoit tous les jours combien il était nécessaire.
    5
    Lundi 7 Septembre 2009 à 21:49
    Trop sans doute n'ont pas pu changer le monde.
    6
    Lundi 7 Septembre 2009 à 21:53
    Quand je suis optimiste, je me dis qu'après mon passage, sur mon petit bout de chemin, c'est un peu moins pire.
    7
    Lundi 7 Septembre 2009 à 22:32
    Je laisse au silence le soin de prolonger ta révolte.
    8
    Lundi 7 Septembre 2009 à 22:35
    Malheusement on en est toujours là ... Et à force de s'indigner on s'affaiblit .Mais si on ne s'indigne pas que reste -t-il ? un silence de mort ...
    9
    Mardi 8 Septembre 2009 à 09:53
    Alors gardons au moins l'indignation.
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    10
    Oncle pa
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:25
    L'amertume
    L'habitude
    l'habit dénudé
    d'émois

    les maux rois
    les mots roides
    droits.
    ont fait le royaume
    oublié des colères,

    Les chevaliers, justiciers
    ont déposé l'haubert
    au pied des géants
    L'heaume ne cachait plus
    leurs visages défaits

    La mort avait enfin
    son visage, rayonnant,
    sans masque et tout courage
    abandonné
    dans le fossé
     des vies
    anéanties

    En ces temps,
    je restais debout.
    Aujourd'hui
    je ne vois plus
    que mes genoux

    Cette terre a mangé
    mes pas en avant
    je reste sur place
    à compter mes doigts
    à caresser mes lèvres

    J'attends un son
    de mes poumons
    Mes oreilles entendent
    le chant furieux
    des révoltés du moyen âge  

    Demain, j'y retournerai
    demain, je vais me lever
    demain, la colère
    sera la paix
    dont j'ai besoin.

    Oncle pa



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