Quelques poètes tutoient les arbres. Ainsi Gabriel Antoine Joseph Hécart* qui flatte un tulipier de sa connaissance :

Attachée à ton tronc, l'amoureuse Glycine,
Qui pourrait embellir jusqu'aux jardins d'Alcine,**
De ses heureux parfums vient flatter l'odorat,
Près d'elle la bignone en aura plus d'éclat.

Glycine, acrylique sur toile, août 2011, 50 x 40 cm environ

* Les Bosquets d'agrément, poëme en quatre chants, Paris, 1808

** Une vraie fée cette Alcine.

L'affiche de l'ouverture de la saison culturelle en pays de Loué.

Pour la circonstance, ma collection de choses futiles et variées s'est enrichie d'une grosse poignée de moutons et brebis glanés sur les vide-greniers.

Les lectrices et lecteurs à la fibre verte apprécieront de savoir que la batavia qui a servi de modèle a été repiquée au jardin.*

* Les soins intensifs de Miel n'ont cependant pas suffi à la maintenir en vie.

À droite : Ouest-France, à gauche : le Télégramme. Pontivy, 27 août 2011

Où sont passées les 100 mygales disparues ?

Alors que Sainte Tanche faisait hier quelques pas dans le monde virtuel d'Ahoui, les miens – de pas – me conduisaient dans deux chapelles de Pontivy où je rencontrai Noyale et Tréphine... Deux saintes céphalophores.

C'est à ne plus savoir où donner de la tête.

détail d'un tableau de l'oratoire de la chapelle Sainte-Noyale de Pontivy (56)

C'est samedi. Un air de musette entraînant – merci Yvette – pour oublier le triste destin de sainte Tanche, vierge et martyre, dont on trouve des squames dans un petit reliquaire de peu de conséquence, en forme de médaille, au haut duquel il y a une perle de cristal*.

– Si on m'avait que j'allais croiser une sainte céphalophore, je ne me serais pas levé ce matin.

– D'autant que désormais, tu n'auras de cesse de te documenter sur ce céphalophore.

Dans la roulotte du Jardin de Madame Irma – Chaumont-sur-Loire – 2011

* Aimé de Soland, Bulletin historique et monumental de l'Anjou, 1864-66

L'un des trois gojis plantés en octobre vient de pousser une fleur modeste – et violette.

Bravo.

Mais si cette fleur modeste – et violette –  me donne un fruit avant l'hiver, je veux bien relire Quand la Chine s'éveillera.*

* ou l'Automne à Pékin. Pourquoi me ferais-je du mal ?

George Sand m'envoie ce court message :

« J'étais bien sûre que la friponne, au lieu de dormir, attendait le retour de son fiancé, le cœur agité, l'oreille au guet ! »

Pourquoi s'adresse-t-elle à moi comme à une jeune fille ? Je pressens l'imposture.