Longnes – février 2012

Paysage terne, avant qu'un rayon de soleil se dégage des nuages pour éclairer le chaume.

Bref instant.

Après : paysage terne. Quoique à y regarder de plus près, les chevreuils avaient échappé au regard.

Aujourd'hui, en kiosque : la Bougie du Sapeur, le journal qui paraît les 29 février.

Petit poème écrit par Rodolphe à l'école Robert Desnos d'Alençon.

Sentir les feuilles craquer
Sous mes pieds
Par un beau soir d'automne !

Je me doute bien que Rodolphe ne marche pas pieds nus, mais je ne sais pas dessiner les chaussures.
Pour le modèle des feuilles, je me suis servi sur le chêne du jardin. Il ne restait plus que trois ou quatre feuilles desséchées (mi-janvier).

Linogravure, 10 x 15 cm environ

Ce lièvre a jailli de son gîte dans mon dos alors que je suivais, dans le viseur de mon appareil photo, un couple de chevreuils – deux mâles à la poursuite d'une femelle – dans la campagne spinéenne.

C'est un jeu d'écriture. Pas comptable. Littéraire. Enfin, quasiment. J'en ai décrit les règles voici quelques jours (17 février) : dans un court texte saisi sur le vif, transcrire des éléments de la journée en suivant le thème donné. Le règlement complet est déposé chez huissier là. Après Anita et quelques scribes joyeux, j'ajoute ma modeste* contribution. Un peu en marge. Je n'écris pas – je ne sais pas faire – je trifouille, barbouille, bidouille, gribouille... me débrouille pour suivre la contrainte au quotidien et au plus près. On demande à voir. Justement.

Autoportrait pour Moi je, acrylique sur toile, état au 25 février. Il manque bien sûr le reflet gris-vert des yeux et le délicat tracé d'un indéfinissable sourire.

* Modeste, c'est abusif pour le thème du jour.

« Parfois, je m'endors en rêvant d'un jardin où je m'endormirais en rêvant d'un jardin. »

Annabelle et Christine préparent la version longue de Dame Jeanne.

Première représentation : dimanche 25 mars, à Coulans-sur-Gée.

(détails sur  Culture en Pays de Loué)

« La maison d’arrêt est composée de cellules de 12 mètres carrés où cohabitent jusqu’à six personnes alors que, selon les normes définies par l’administration pénitentiaire, il ne devrait pas y en avoir plus de deux. Chaque cellule comporte trois lits superposés d’un côté, deux lits superposés de l’autre côté et souvent, entre les deux rangées de lits, un matelas posé à même un sol crasseux et humide où circulent des rats et des cafards.»

On dirait du Albert Londres, c'est du Journal officiel*. 

Pour respirer, ce poème de Guy Lévis Mano, typographe et poète**.

* Journal officiel du 6 décembre 2011, article 72, Recommandations du Contrôleur général des lieux de privation de liberté prises en application du deuxième alinéa de l'article 9 de la loi du 30 octobre 2007 et relatives au centre pénitentiaire de Nouméa (Nouvelle-Calédonie)

** Guy Lévis Mano, Loger la source, éditions Folle Avoine, 2007.

Buse perchée

Cheval couvert

Ne font pas

Fin de l'hiver

Alina

Cheval couvert – Chemiré-en-Charnie, 2012

Poème de saison d'une fidèle lectrice. La buse n'a pas attendu le déclic.