• Vœux 15

     

    Pour le plaisir

    du plomb pour le typographe
    du plat pour le cycliste – et même de la descente –
    du pli pour la factrice et le repasseur de couteaux
    du placard pour le balai
    du plan pour la comète et sa queue
    du plant pour le jardinier et sa binette
    du gros-plant dans nos verres
    du play-back pour le play-boy
    du plouf pour le plongeur
    du plouf plouf pour les trois petits cochons
    pendus au plafond
    et du plafond pour l'araignée


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  • La CicatriceMême un couple de mille-pattes dans un ménage à trois n'atteint pas ce nombre de 3000.

    3000e billet de ce blog ouvert le 21 septembre 2006. Ce jour-là, j'avais mis en ligne 4 billets présentant des sculptures. Premier de tous : la Cicatrice. Pour les autres pièces, Jean-Pierre Cavanna avait rédigé de savoureuses notules. Par exemple :

    M. ou Mme

    Ton hésitation est révélatrice d'une méconnaissance totale de lois de la relativité. Le bassin relativement imposant du personnage ferait pencher la balance pour le côté féminin de la sculpture mais indéniablement les épaules sont masculines ou masculinisées. Auquel cas : l'usage de l'EPO ou des hormones de croissance lui est fortement contre-indiqué. Mais la poitrine ? Non, qu'on ne s'y trompe pas ! Notre coureur cycliste (c'est évident) a simplement oublié d'enlever les couches de papier journal qui le protégeait du froid dans la descente du col du Galibier lors du dernier tour de France en vélo cyclotouriste fabriqué en France entre le 17 août 1949 et le 17 août 1955. Quant à ses jambes écartées, tout le monde sait que 11 heures d'affilée sur une bicyclette moyenâgeuse vous procurent des démangeaisons testicularo-varicocéliennes proprement et salement insupportables.

    En conséquence de quoi et sans aucune reprise possible, je propose comme titre :

    Les deux Clous

    M. ou Mme / Les deux Clous

     M. ou Mme, 1998, papier, ruban adhésif, socle : bois & clous, h. 26 cm

    La Cicatrice, 2006, pierre de roussard et fil électrique, h. 19 cm. Collection privée.

     


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  • Moins un– La chute d'Icare sur une montgolfière, ah oui, faut l'faire !*

    L'estampe, datée de 1784, est encadrée du texte suivant :

    Machine Aerostatique De 126 pieds de haut sur 100 pieds de large : le Flesselles

    Elevée dans les Champs appellés les Brotteaux hors de la Ville de Lion, le 19 Janvier 1784, par M. Montgolfier, en vertu d'une souscription de 12# par personne. Le 16. Janvier, ne prévoyant pas l'effet de l''humidité que le balon avoit essuyé par le mauvais tems, on mit le feu, alors l'humide raréfié et reduit en vapeurs corroda les toiles et mit le feu a la calotte, il fut éteint en une minute. l'école du 16. fit prendre des mesures plus reflechies.Le 19. on fit sécher les toiles,et on mit 2 heures a gonfler le balon ou l'on n'avoit employé c'y devant que 27 minutes. Dans l'Etat de perfection ou l'on crut qu'il étoit : M. Montgolfier, M. Pilatre de Rosier, M. le Prince Charles de Ligne, M. le Cte de la Porte, M. le Cte de Dampierre, M. le Cte de Laurencin, et M. Fontaine de Lion entrèrent dans la galerie. Ces 7 Titans pesoit avec le lest 16000, ce fardeau immense s'eleva a la hauteur de 3000 pieds en 13 minutes, a la satisfaction de plus de 100000 spectateurs qui exprimèrent leur enthousiasme par mille crys de joye. En forçant le feu pour s'elever plus rapidement il se fit une ouverture verticale de 4 pieds 1/2 qui fut le terme du Voyage, qui ne dura que 15 minutes, et les Voyageurs descendirent dans une prairie près de Lyon, sans aucun accident.

     

     

    * – Mais où cela va-t-il nous mener ?

    Source : gallica.bnf.fr


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  • 3000-2

    On attendait un bœuf et un âne, on a un paon et un aigle.
    On attendait une jeune mère et son charpentier de mari, on a un couple divin, et quel couple ! Héra et Zeus.
    On attendait de l'empathie, ils parient sur la chute d'Icare.

    Quand on saura d'où vient l'image, on mesurera l'ironie de la situation. Mais il faudra patienter jusqu'au prochain billet.


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  • Poudre– Te voilà encore sautant du coq à l'âne, des chevaux du coche à la mouche, de la mouche au roseau.
    – Je l'admets, on peut croire que je m'égare.... Bien qu'il paraisse coton et confus, le fil de ma pensée est clair. Je résume. Le Biloba – inimitable blog – nous sert un billet sur Cent titres de Clémentine Mélois. Billet que Laurent commente en ajoutant deux titres de Jean-Claude Touzeil : Un Tchèque en blanc et À mon roseau. J'entreprends de chercher image à roseau sur le net... Et cette affiche me tombe dessus. Tout simplement.
    Notons que l'usine de notre chimiste est sise à Deuil, lieu malsain pour la mouche*.

     

     

    * Tsé, tsé, on ne m'avait pas prise avec du vinaigre, mais là je suis refaite. Je le retiens, le Pascal, qui raconte que l'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature... (la mouche)


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  • Habillé pour l'hiverOn ignore si les gens de ce pays sont habillés pour l'hiver*.
    Leurs arbres si.

     

    * Il faudrait, pour le savoir, vivre plus longtemps parmi eux et se risquer à tremper le sucre dans leur boisson forte.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bretteville-sur-Odon (14) – décembre 2014


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  • J'ai en main le magnifique Brumes d'aube d'Anne Certain, dernier Choisi de l'Atelier de Groutel.

    Sur la couverture, Jacques Renou annonce s'être livré à un pillage dans l'œuvre de l'auteure. Plutôt que pillage – rapine et maraudage – j'y apporterais nuance de grappillage. Comme on grappille groseilles au verger. Du bout des doigts. Puis, comme on fait, en bouche, éclater les baies, langue pressée contre palais.

    Pour dire tout le plaisir que me donne la lecture de ce recueil et comment il réveille l'imagination, je ne saurais rien ajouter à l'introduction de l'éditeur (lire ici), hormis ce dessin. Inspiré des vers d'Anne Certain :
    [...]
    Ne reste de nuit
    que la découpure
    de six cormorans
    cloués comme des enseignes
    émaillées
    sur le mur de lumière.

    Six cormorans
    "Ne reste de nuit...", papier déchirés collés & acrylique sur carton, 10 x 33 cm

     

     


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