• Ciel sépiaDepuis ma fenêtre – février 2015

    Il vient de grêler. Le ciel prend à l'ouest des teintes sépia. À l'opposé, sur écran sombre, un arc-en-ciel fait sa roue. Les oiseaux garderont le silence quelques minutes encore.


    10 commentaires
  •  Ce qui est assisDu bois dont on fait la chaise doublé de Ce qui est assis
    2014, collages et gouache sur papier glacé, 2 fois 24 x 24 cm, collection privée.

    « Je ne sais si vous êtes comme moi, mais rien ne m'énerve plus que d'être assis sur une chaise ou un fauteuil bancal.
    La cause de cette "infirmité" est due à ce que les quatre pieds sont d'inégales longueurs.»

    Un sol inégal produit les mêmes effets, mais cela n'entrait pas dans le champ de la revue Les Travaux de l'amateur.*

     

    * n° 100, 1930. Source : gallica.bnf.fr


    7 commentaires
  • à une dilettante qui n'aurait pas manqué cette photo

    La Suze
    La Suze – février 2015

    Qu'on s'extasie modérément sur cette photo, je n'en prendrai point ombrage... Aujourd'hui, c'est la goutte d'eau qui a tout mon intérêt.

    Dans une goutte d'eau, le saviez-vous, les molécules s'agglutinent sur les parois pour voir le paysage. Comme on les comprend. Du fait de la promiscuité, il se crée une tension : la tension superficielle. Avantage : la goutte ne s'étale pas comme une crêpe, les molécules copinent, il en découle un tas de réactions que je ne vais pas décrire ici – des enfants regardent . Et, mieux que je ne le ferais, des savants tirent de ces observations l'hypothèse que les secrets de la vie seraient au bout de la goutte. C'est fascinant.


    * Et si le secret de la vie tenait dans une goutte d'eau, LePoint.fr, 20.02.15


    9 commentaires
  • BruggeBrugge – août 2011

    Ne nous laissons pas attendrir par ce contraste saisissant de couleurs mais écoutons plutôt ce que dit l'image.
    L'image dit septante-neuf. On s'attendait à pire.*

     

    * Quelques esprits avisés objecteront qu'en pays flamand on parle flamand et que par conséquent...
    – J'entends bien, mais je reste sourd.

     


    8 commentaires
  • BruggeBrugge – août 2011

    L'un nous avait mis en garde :
    « Ne nommons pas ces poètes aux semelles de caoutchouc qui remplacent la lampe d'Aladin par une lanterne sourde.»
    L'autre nous avait assuré qu'en frottant cet objet unique avec un tissu doux imprégné d'une goutte d'huile d'olive, on verrait sortir un génie généreux.
    Eh bien, peau de patate et huile à friture !
    Au retour à la maison, même le reflet de Brugge a disparu !

     

    * Jean des Cognets, L'Ouest-éclair, 1er novembre 1932

     


    11 commentaires
  • Une chaise Dupont

     

    État de chaises fait l'objet d'une note de lecture dans la revue Paysages écrits.
    – Et le critique te descend en flèche ?
    – Non. Pourquoi dites-vous ça ?
    – Pour rien !*

    Animée par Sanda Voïca** et Samuel Dudouit, la revue numérique Paysages écrits s'ouvre à la poésie actuelle et aux arts visuels dans une maquette de belle tenue.
    C'est Samuel Dudouit qui signe la note de lecture. À lire son Acoustique blanche mêlée de terre (Polder n° 160), on conviendra qu'il était the right man in the right place. Citation : « Elle prit une chaise, y posa son petit cul qui flottait dans son futal et murmura : Nous ne sommes que du gravier blanc. » Qu'est-ce que je vous disais ?

    * Source gallica.bnf.fr. Publicité pour les établissements Dupont, fournisseurs des hôpitaux.
    ** Parution récente : Exils de mon exil, édition Passage d'encres.


    7 commentaires
  • L'ombre du lapin

    Ci-contre : Pose du lapin,* sculpture en matériaux divers.

     

    J'ai en main le dernier Non Typo de l'atelier de Groutel.** Thierry Gaudin donne là un opus de sa note bleue.

    À cet instant précis, le décor se met à l'unisson du poème.

    « Le lapin file et feinte le renard piste
    Le piano de l’amour à l’aube des nuits vertes
    Un baiser poivré les cuisses de la fièvre
    La harpe des départs le silence des morts »

     

     

     

     

    * Voir Je connais même un cuniculophile.
    ** En marge des Choisi, composés en caractères mobiles, Jacques Renou développe à l'atelier de Groutel, une petite collection Non typo. Wolfragin y poursuit l'édition de son Dictionnaire de l'inutile – Jus de mots, jeu(x) de mots, chaque fascicule est dédié à une lettre de l'alphabet. L'auteur nous invite à jouer de ses trouvailles graphiques et poétiques. Dernières parutions, numéros 15 à 19, respectivement : les lettres T, C, S, A, D (cet ordre est le sien, c'est dire s'il est distrait).
    Thierry présente ses écrits et dessins sur le blog PJTG.

     


    9 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires