• Yves Barré

    Je n'ai pas refermé le Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial de Le Roux.

    Quand mon Petit Larousse (1972) propose tristement : « Copulation.  Accouplement d'un mâle et d'une femelle », le savoureux dictionnaire comique se lâche :

    Copulation. Vieux terme qui s'emploie dans le burlesque, & signifie l'action qui donne des citoyens à un État.
         Maint Auteur antique & récent,
         Bien instruit en toute doctrine
         Soutient que la goutte descend
         De copulation divine,
         Et que de Bacchus & Ciprine
         Naquit un enfant maupiteux.
         Mais nonobstant cette origine,
         C'est pauvre chose qu'un goutteux.
                                (Conrart)

     

    Le tableau ci-contre a pour titre Désir du chien. Ne pas demander ce qu'il vient faire dans mon nœuvreû complait*. Je n'ai pas la réponse.

     

    * Emprunt à Boris Vian


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  • Coquille
    L'Origine du monde, par un grand peintre

    C'est en relevant une coquille* dans la correspondance d'Alexandre Dumas fils à George Sand que Claude Schopp a découvert l'identité du modèle de L'Origine du monde de Gustave Courbet.
    « On ne peint pas de son pinceau le plus délicat et le plus sonore l'interview de Mlle Queniault de l'Opéra.»
    Plutôt qu'interview, il fallait lire intérieur. Façon délicate de désigner la coquille de la dame, coquille qui « dans le sens libre signifie à mots couverts la nature d'une femme », selon le Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial.**

    Remarque postliminaire
    Pinceau sonore : qu'entend par là Alexandre fils ?

    Bonus
    À propos d'une gare nouvelle, petite perle du Canard enchaîné (26.09.18) : « Elle ressemble, pour l'instant, à une coquine vide posée au milieu de nulle part.»
     
    * De coquille, il était question dans un récent billet du biloba.
    * Philibert-Joseph Le Roux, 1750 (source:gallica.bnf.fr)


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  • Yves BarréAtelier, 19 août 2018

    Mes visiteuses, se pliant aux différentes postures de mains,  jouent les critiques d'art* :
    – Celle que tu as dessinée, là, à droite, est dans une position impossible à tenir...
    – C'est un raccourci !

    * Art est un bien grand mot, mais je n'en ai pas d'autre.


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  • L'automne a trucidé l'été*. Fini de rigoler.
    Une poésie pour se remonter le moral ?
    Choisie dans le Recueil gradué de poésies morales et religieuses à l'usage des écoles primaires**.
    La belle idée ! Ça ne peut pas faire de mal, comme on l'entend dans le petit poste.

    Chute des feuilles


    À ce moment du récit, on aimerait avoir une idée de la durée de l'agonie, savoir combien un arbre a de feuilles.
    Recours à l'Internet. Avec un seul arbre – hauteur 12 m, diamètre 15-20 cm –, on peut fabriquer 8 à 15000 feuilles A4***.
    Feuilles qui, à la toute fin, quand l'auteur aura signé la chute de sa poésie, serviront de faire-part.

    Chute des feuilles

     

    * Guillaume Apollinaire, de mémoire.
    ** Ch. Heintz et J.-J. Roth, Paris, 1878. Source : gallica.bnf.fr
    *** Roman Kanala, RTS découverte.


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  • Yves Barré
    Neuvillette-en-Charnie (72) – 2018

     

    Un lapin s'est caché dans le paysage.
    Sauras-tu le découvrir ?

     

     

     

     

     


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  • Yves Barré

    À propos des illustrations du recueil Oiseaux de Paul Badin, aux éditions Vincent Rougier.

    Pour faire le portrait d'un oiseau
    peindre d'abord le paysage
    mieux encore l'emprunter aux gravures
    de l'Histoire naturelle de Buffon
    puis découper
    dans la tapisserie du salon
    quelque chose de joli
    quelque chose de simple
    quelque chose de beau
    pour le plumage de l'oiseau
    et se retirer
    sur la pointe des pieds
    pour ne pas éveiller
    les soupçons de filoutage.

    On a bien compris que cette description du procédé de fabrication des images est inspirée de Jacques Prévert.

    La réalisation fait appel aux ressources d'un logiciel de traitement ad hoc. Pour l'image qui agrémente le tirage de tête, c'est une paire de ciseaux tenue par mes doigts habiles qui a fait le découpage.

    À mon regret, je n'ai pas su trouver le nom du graveur – il semble qu'il y en ait plusieurs – dans l'édition des Œuvres complètes de Buffon* en ma possession.

     

    * Duménil éditeur, Paris, 1835-36 pour les volumes consacrés aux oiseaux.


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  • Yves BarréTout frais cousu à l'atelier de Vincent Rougier, le petit dernier de la collection Ficelle : Oiseaux, de Paul Badin, illustré de mes images.

    Voici ce qu'écrit l'éditeur dans son communiqué de presse :

    « Oui les oiseaux m’interpellent, plus rapides à saisir la proie, plus causeurs matinaux, plus familiers, plus et plus tu meurs !
    Paul Badin, grand poète, initiateur, observateur, nous en offre quelques notes écrites en prose poétique.
    Yves Barré l’illustre, à la façon de Jacques Prévert, de ses oiseaux découpés dans du papier tapisserie collés sur des gravures de l’Histoire naturelle de Buffon.
    Un régal d’esprit champêtre

     

    Livret broché couture plate, 300 ex. et 12 ex. en coffrets tirages de tête agrémentés d’un collage original.
    Présenté en enveloppe «Mail Art»
    40 p., 10,5 x 15 cm.
    Tirage courant : 9€
    ISBN 979-10-93019-48-2


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