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27 mai 1610 : 400 ans déjà
400 ans, jour pour jour, que Ravaillac est mort. Célébrons.
Je vous épargne la description de l'exécution – beaucoup plus propre si on avait connu la tronçonneuse. On ne refait pas l'histoire !
Je ne dis pas que la sentence était imméritée, mais on a aussi condamné la maison. Et de même que le bourreau ne put recueillir – pour les brûler et en disperser les cendres – les membres et autres morceaux de corps emportés par la foule, la maison ne fut pas détruite. Seules, portes et fenêtres furent murées.
Un siècle et demi plus tard, on repeignit, sur les parpaings, des croisées en trompe-l'œil (photo ci-contre). Jean-Claude T., jeune artisan peintre et tapissier, qui venait d'ouvrir échoppe près des ifs déjà millénaires de la Lande-Patry, reçut cinq sols pour cette tâche.
Il est assez insolite de relever que la demoiselle Corday qui lui commanda l'ouvrage n'allait pas tarder à acquérir une petite renommée pour avoir fait couler du sang dans une baignoire.
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Commentaires
Les traces, j'en laisse aussi et c'est toujours quand j'ai rangé vinaigre et chiffons que je m'en aperçois !
Je te remercie pour cette précision. Tu confirmes ainsi un fait qu'on m'avait rapporté, mais que j'ai préféré taire n'ayant pu recouper mes sources.
Je me permets de confirmer les précisions de la commentatrice précédente qui, par induit rebond, donnent également un éclairage recevable quant à l'expression bien connue : "avoir un petit creux."
Des détails complémentaires sur l'if de La Lande-Patry ici (j'ai bon, m'sieur ?)
Le saviez-vous ? François Ravaillac détestait particulièrement le chiffre 4, les paris et les messes, et surtout la poule au pot.
A noter aussi que tu viens de monter en grade : te voilà premier de Corday !
Qui l'imprévisible parfum de l'induit rebond ?
Tu me dis petit creux, je vois aussitôt les Poèmes pour ma dent creuse (Pensée pour Joël Sadeler).
Ravaillac n'aimait pas non plus la sauce béarnaise.
Topa vient de t'expliquer que Ravaillac détestait le chiffre 4, alors forcément, quand il a vu les trois mousquetaires de l'escorte...
Le sang coule, la peinture coule "(...) tout dégoule, coule, tout dégoule, le ciel dégoule, les étoiles coulent, dégoulent, goulent" Ionesco "Jacques ou la soumission"
comme nous sommes pu de choses entre les mains du destin! qui a dit que le hasard n'existait pas!
16FloraJeudi 7 Août 2014 à 18:15Félicitations! Cet article est extrêmement bien documenté...toutefois, je me dois de rectifier une légère erreur sans véritable incidence sur le fond: Jean-Claude T.(peintre-pâtissier) avait eu l'autorisation spéciale de l'évêque du diocèse de Sées, de tenir échoppe tous les dimanches,non pas près des ifs mais...à l'intérieur du grand if creux de La Lande-Patry et il y faisait office de coiffeur à l'enseigne du "Chauve-qui-peut".
17Oncla paJeudi 7 Août 2014 à 18:15Cette fenêtre me semble
aussi franche qu'une porte de prison..
Les murs, que les murs..
Y a que cela qui compte..
ni la..qui.. ni le..qui..
Les mots m'en manquent.
Oncle pa, qui en prison fut passager,
pas assagi en revint..
18La Marguerite du PréJeudi 7 Août 2014 à 18:15
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l'avantage c'est que l'on ne perd pas son temps à faire les vitres!!!...lui ,il a laissé des traces...