• Communiqué
    Au bonheur des poules
    au Bouffon Théâtre (Paris 19e)
    du 8 au 29 octobre 2009


    Communiqué n'est pas un gros mot, c'est de la publicité rédactionnelle
    – Alors, c'est un gros mot !
    – Mais là, non. « Pour une fois il ne s'agit pas d'outrages, ni de sarkozeries…C'est une pièce de théâtre très sympa, avec un comédien formidable, d'après une histoire de cocottes à moi, AU BONHEUR DES POULES.»*



    * Jean-Jacques Reboux. Le livre dont est tirée la pièce était déjà un bonheur de lecture**.
    Jean-Jacques Reboux ajoute encore : « Ce spectacle s'adresse à tous les publics. Vous pouvez emmener vos mômes si vous en avez, vos grands-parents si vous les avez encore, votre maîtresse d'école si vous avez gardé le contact, votre maîtresse, votre amant, etc.»
    ** À vrai dire, je n'en sais rien. Après vérification, C'est à cause des poules (Flammarion) qui a été un bonheur de lecture.

    Information complète sur le blog anarcho-lunatique de JJR

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  • – On ne dit pas "Marche plus"
    – Même quand ça l'ordinateur ne fonctionne plus ?

     

    – Même quand l'écran reste noir.

    Pendant les travaux, je fréquente la machine de ma voisine, mais on ne se connaît pas encore bien elle et moi.
    Perturbations prévisibles.

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  • Affiche 2009
    – C'était bien mieux avant...
    – Parlez pour vous, général Custer, nous, on finit toujours sous la fourchette.

    Manière d'engraisser les poulets

    Le poulet libre n'a que des muscles et un peu de chair.
    Pour qu'il prenne la graisse, tenons-le prisonnier dans une mue.
    Que cette mue mesure un mètre de longueur sur 50 centimères de hauteur et de profondeur !
    Qu'elle soit faite avec des barres !
    Que le sommet, les côtés et le fond soient à jour !
    Que la place soit combinée selon la taille des individus qu'ici nous supposons être au nombre de vingt !
    Les poulets n'ont pas besoin de beaucoup d'espace.
    Plus ils sont serrés, mieux cela vaut.
    Il suffit qu'ils puissent se tenir debout tous à la fois.
    Tâchons de réunir ceux qui ont été accoutumés à vivre ensemble.
    S'il y a parmi eux un querelleur, retirons-le.
    Chez eux, comme chez l'homme, les méchants gâtent les bons.
    De peur de contagion, isolons le captif qui tombe malade.
    La nourriture qui est de l'avoine, se met, soit dans une auge, soit sur une planche plate adaptée au-devant de la prison.
    Il vaut mieux la mêler de lait que d'eau.
    Elle doit former une bouillie qui, molle, ne soit pas assez déliée pour déborder de la planche.
    Donnons à manger au moins trois fois par jour, la première fois, après le lever du soleil, et les autres fois, par intervalles de quatre heures.
    Proportionnons chaque repas à ce que la réunion peut manger sans se livrer à un excès.
    Après le festin, favorisons l'appétit et l'engraissement, en essuyant la planche, et en jetant du gravier.
    Au bout de quinze jours de pareil traitement, les sujets sont gras.
    C'est, pour le rôtisseur, le moment de les prendre et de les embrocher.
    En effet, trop dodus, ils ont une chair moins savoureuse.
    Sachons aussi qu'avant de les tuer, l'égorgeur les rend plus faciles à conserver, en leur imposant une diète de douze à quinze heures.



     Journal d'agriculture de la Côte-d'Or (1862)

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  • Nos indignations sont aussi aveux de faiblesse.
    Ces dessin et poème retrouvés évoquaient la famine de 1983-84.
    Éthiopie, 1984
    Éthiopie, la mort met les bouchées doubles, 1984


    ils sont là

    assis au bord de leur gamelle
    madame famine
    ses lardons accrochés
    à la peau lâche de son ventre
    attendent monsieur gagner plus
    qu’il prépare la pâtée
    avec ses chars et canons

    attendre
    c’est toujours ça de pris




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  • Âne dans son pré Bonnet d'âne pour le ministre de l'Éducation nationale !*
    L'orthographe n'est plus ce qu'elle était ! Sainte-Beuve déjà, dans le Figaro du 26 mars 1867, raillait – c'est un euphémisme – Madame de Bregy [...] félicitant un jour madame de Sablé sur son esprit à la fois et sur son potage qui était en renom, trouvait moyen de lui dire qu’elle quitterait volontiers tous les mets du plus magnifique repas de la Cour pour une assiettée de ce potage, à la conditon de l’écouter tout en en mangeant ; cela est flatteur et spirituel, mais elle le lui écrivait en ces termes impossibles, dont je ne veux rien dérober :
    « ... Aujourduy la Rayne et madame de Toscane vont a Saint-Clou don la naturelle bauté sera reausé de toute les musique possible et d’un repas manifique don je quiterois tous les gou pour une ecuele non pas de nantille, mes pour une de vostre potage ; rien n’étan si delisieus que d’an manger an vous ecoutan parler.»
    Une ecuele de nantille pour un plat de lentilles, et le reste : qu’en dites-vous ?
    Et voilà le bel esprit de ces grandes dames,  dans tout le scandale du texte.

    Bel esprit de Sainte-Beuve, ignorant qu'en Anjou, on appelait nantilles les lentilles. Son secrétaire, Jules Troubat – encore lui – aurait pû le lui dire s'il n'avait passé son temps à écrire sur des buvards ses pensées : « Tout homme qu'une femme gouverne est sûr d'aller à la dérive.»


    * Merci à Martine du Schmilblick d'avoir rapporté.

    Notre photo : Âne dans son pré.

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  • Page 23

    Crayon graphite muni de sa petite gomme serrée dans une gaine métallique, posé sur la page 23 des Mots croisés 14 de Michel Laclos, aux éditions Zulma.
    – Impressionnant ! Et ce gribouillis ?
    – Tracé d'une bouche de chatte trouvant que le service du petit déjeuner tardait trop.

    J'avais le projet d'évoquer l'inventeur du buvard*. Partie remise. Pour patienter, une pensée – sentie – de Jules Troubat, à qui Topa – hâtivement** – attribue ladite invention :
    « Le goût des femmes pour certains fromages m'explique le succès de certains hommes auprès de quelques-unes.»


    * "Arrivait à boire beaucoup pour un homme de lettres fécond." (définition de Michel Laclos, pour buvard)
    ** Commentaire sur Buvard, bavard du 31 août. Attendons-nous à des révélations.

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  • La rentrée est proche.
    Extrait d'une lettre d'un principal de collège aux familles dont l'enfant va entrer en classe de 4e ou 3e.

    « Il est important que votre enfant prenne le rythme d'une journée d'Ecole dès le LUNDI 31 août pour bien s'accoutumer à un nouvel emploi du temps – différent d'une journée de vacances. Il se lèvera donc comme s'il prenait le car, prendra le temps de prendre un bon petit déjeuner, de faire une bonne toilette : il verra ainsi combien il lui faut de temps pour se préparer le matin... Que fera-t-il de sa journée après, me direz-vous ? Il pourra lire à la fraîcheur du matin, réviser, puis jouer, participer aux activités de la maison... Et le SOIR, après avoir mis son réveil, il se couchera au plus tard à 21 h, pour bien se reposer avant la reprise.»

    Moralité : Comment tu m'causes !

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