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Ancienne combattante
Chaise, 1970 (?), monotype, encre d'imprimerie, A4
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Commentaires
Depuis la mort de Charles Dickens et le dessin de Lukes Fildes représentant sa chaise vide, les chaises rappellent à la mémoire des vivants ceux ou celles qui désormais ne s’assiéront plus dessus. Ici la chaise est quasiment devenue personnage à part entière. Elle a combattu. Elle est désormais seule avec sa mémoire et elle se fond dans ce qui pourrait être une partie du monde à moins que l'on y voit moisissures sur de vieux murs abandonnés.
Laurent ne croit pas si bien dire. Dans cette série de chaises, Yves en a dessiné une qui, je crois, pondait un œuf. L'anus ne devait pas être loin… J'ai recherché cette carte (qui appartenait à une série vendue, je crois, au bénéfice d'une classe de neige il y a quelques siècles quand Yves était encore en activité professionnelle). Mais je ne l'ai pas retrouvée. J'ai dû l'envoyer. J'ai souvenir que deux chaises jouaient au foot et qu'une autre encore était entourée de bandelettes et … perfusée. Peut-être en reverrons-nous sur Ahoui ?
Ce meuble est un franc-mitou, un narquois. Sa fausse médaille et sa jambe de bois ne sont là
que pour aquiger de l'amadou, faire abouler le pantre et continuer à mener une vie de bâton de chaise. J'ai un dossier!
Bon anniversaire, Yves! Bec, bisous, poutous, béquots et même mimis.
Je découvre la chaise vide. Celle-ci sans doute :
J'ai eu projet d'exposition de chaises avec ces cartons :
– Ceausescu ne s'est jamais assis sur cette chaise
– Pol Pot ne s'est jamais assis sur cette chaise
– Pinochet ne s'est jamais assis sur cette chaise
Etc. Le monde ne manque pas de personnages peu fréquentables.
Ça ne s'est pas fait, je n'étais pas sûr d'être le premier sur le projet.
Un poème en écho :
On signe
assis
la paix
Un autre, parce que c'est un peu court :
chaise qui lâche un pet
prétend que son bois
craque
c'est humainQuelle mémoire !
Un jour, je remettrai la main dessus. La chaise du jour s'est écartée de la série pour une raison indéterminée, ce qui lui a valu le privilège d'une publication sur Ahoui.
Note personnelle :
Je suis passé voir l'exposition des Carrés de l'hypothalamus à la médiathèque de la Suze. Joliment mise en valeur.
Une fausse médaille ? On m'aurait trompé ?
(Pour les becs, bisous... je prends tout, t'en rends deux. Ou trois. Ou quatre....)
19martineJeudi 7 Août 2014 à 17:39
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combattre c'est porter intérêt à l'ennemi, il vaut mieux le laisser tomber.