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Après dépouillage
Dans la livraison de Jacques Brémond : Généalogie de l'algue de Jean-François Agostini et Si les felos traversent par nos poèmes ? de James Sacré.
James Sacré, décidément. Je n'avais pas dit, mais le même jour arrivaient Des pronoms mal transparents, dans l'édition du Dé bleu de 1982 et Passage par sept poèmes d'un autre livre, exemplaire 26/100 de l'édition originale, 1993.
Du livre de James Sacré, je ne saurais rien dire de mieux que Yann Miralles.Si. Pour la couverture, le Moulin à papier de Brousses a spécialement fabriqué un très beau papier coton et lin truffé de paillettes.
Dans Généalogie de l'algue, le vers régulier – douze pieds – de Jean-François Agostini s'appuie sur les marges gauche et droite. Comme un grimpeur dans sa cheminée, jambes et bras en opposition. Ça tient. Et crée des fissures, des blancs, dans lesquels circule le regard. On se prend à scander le poème, chercher les ruptures.
Les paysages et la vibration de l'air sont du sud : bord de mer, maquis, garrigue. Pin parasol, genévrier.
Les bruits et sons de tous lieux où vivent les hommes : aboi d'un chien, clac des poignées lâchées, son de l'horloge à quartz, rafale d'un pic épeiche... Et c'est quelquefois la voix saisie au bond qui décide du poème :
Assis sur les vingt-quatre saisons d'un fauteuil
allibert blanc on attend qu'un client se pose
et dise quelques motsque nous ferons poème
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Commentaires
Yves, la présentation que tu fais de ces livres donne envie. Et petit message à Thé ache : si un jour tu as envie de te lancer dans la lecture à haute voix, "Vendredi, c'est poésie" te fera volontiers de la place…
L'exercice me paraît toujours difficile. S'en tenir à ce que le poète a écrit dans ce livre précis, dire une partie de mon plaisir de lecture sans raconter ma vie*, tenter de partager. C'est souvent l'ami qui met la puce à l'œil, le libraire – irremplaçable –, le revuiste – je fais confiance à Décharge –. Je me souviens des rencontres avec l'œuvre de Jean-Claude Touzeil : un salon du livre, James Sacré : un fax d'Alain Boudet ; José Millas-Martin : la revue Poésie1 ; Vénus Khoury-Ghata : mon libraire... et je ne dis rien de deux professeurs de français...
* qui vaut néanmoins la peine d'être racontée.
Je lisais James Sacré, je connaissais le lien entre James Sacré et le papa d'une blogueuse avec qui j'avais passé peu de temps avant dans la vraie vie une belle journée, et je suis tombé sur des mots de James Sacré consacrés au papa de la blogueuse...
Peut-être y a-t-il parmi les paysans felos de son dernier livre des gens que tu as croisés à carnaval.
12lizagrèceJeudi 7 Août 2014 à 17:49Très originale cette mise en poage ... Je trouve qu'il y a une belle harmonie entre elle et le texte .
http://maisondeliza.over-blog.fr
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C'est donc le lecteur qui se charge de la ponctuation...
Plus les contraintes (qu'on se choisit) sont formalisées et plus on est libre à l'intérieur...