• Bonheur à petit prix

    Et si la terre trouble hume ta chair chétive
    J'ai de ton pur esprit bu le feu le plus beau
    Paul Valéry
    (Stéphane Mallarmé mystérieusement)

    Yves BarréHumer, 2018, acrylique sur toile, 20 x 20 cm

    Parce qu'il lui manque un je-ne-sais-quoi d'évidence, je n'avais pas prévu d'exposer ici si tôt cette toile, mais son titre résume un moment – de grâce – saisi par Yannick depuis sa fenêtre, moment dont  s'inspire le court texte suivant.

    En petite bande lâche, les têtes chenues trottent menu dans la ville. Œil sur la pointe du mocassin pour éviter la crotte canine ou le pavé inégal. Nez en l'air pour les plus hardies.
    – Oh, compagnons et compagnes, venez humer ce jasmin odorant.
    Toutes de se regrouper, en hâte lente, devant le mur dégoulinant de blanche verdeur pour humer l'envoûtante fragrance. Et renifler d'aise.

    « Chapeau l'artisteChacun sa toile »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 3 Juin 2018 à 05:49

    Louons la belle fusion entre les deux expressions artistiques...

      • Dimanche 3 Juin 2018 à 22:21

        Louer, c'est faire une fleur.

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    2
    yannick
    Dimanche 3 Juin 2018 à 10:50

    Ils humèrent à œil sur la pointe des pieds en écho à un tableau qui allait les suivre.

      • Dimanche 3 Juin 2018 à 22:21

        J'avais oublié le détail de la pointe des pieds.

    3
    Lundi 4 Juin 2018 à 15:56

    une invitation à laisser nos narines penser le monde dans des coins fréquentables... on ne met pas son nez partout

    signé : hum hè !

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