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Bonne nouvelle
Une nichée dans un bosquet de sauge au printemps, puis plus rien depuis le début de l'été. Victimes d'un virus, les merles ont disparu du jardin et des prés alentour..
Ce jour, voici qu'un spécimen réapparaît.
J'espère qu'il trouvera bientôt avec qui flûter. En attendant, un billet ancien où il figurait dans un court poème* et son appareil critique.
Il existe déjà une variante, Chattes vident une ancienne querelle.
Il s'agit de décrire avec précision un bref événement du jardin. Inutile de préciser le lieu. C'est dehors. Pas dans l'escalier qui conduit aux étages. Nous avons pour ça, la branche basse. Quoique basse paraisse superflu pour qui fréquente les merles, mais tout le monde ne fréquente pas... Il y a aussi que merle éviterait de rester à portée de chattes si chattes non engagées dans poursuite. Aussi merle se moque ou plus précisément moque – coquetterie d'écriture. On entend en fond le Temps des cerises. Gai rossignol, etc. Allons-y pour moque, mais qu'en sais-je vraiment ? Et pourquoi pas – quasi-synonyme – persifle ? Qui renvoie – nuance – à siffler.
Il y aurait désormais une seconde variante, merle persifle sur la branche basse.
Hou, l'embrouille ! C'est quand même pas si compliqué !
Posé sur une branche basse, un merle siffle pendant que deux chattes se poursuivent. Point. Comme elles coupent parfois le fromage, on ne précise pas dans les allées.
Et le merle se moque bien des deux chattes courant. Il siffle simplement parce qu'il a trouvé, qui suffisent à son bonheur, de l'amour et du vin.* Si je ne l'avais momentanément égaré, on aurait retrouvé ce poème dans Rue des courtils, dont il ne reste que quelques exemplaires à l'Atelier de Groutel, 25 Groutel, 72610 Champfleur (18 € + port 2 €)
Je profite de l'espace donné pour rappeler la récente parution de Quasi-poèmes, couverture de Emmanuelle Brisset, préfarce de Claude Ribouillault, aux éditions Décharge/Gros Textes ; un recueil dont ceux qui l'ont apprécié disent le plus grand bien sur le site de la revue Décharge. (6 €, chez l'auteur ou l'éditeur)
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Commentaires
J'ai lu " Quasi-poèmes ". Je t'y ai trouvé dans ta tendresse poétique, dans ton humour et ton humilité, dans la richesse de ta simplicité.. J'ai passé un bon moment dans tes mots comme ceux que je passe à regarder tes peintures.
Je suis, là, sincère.
bon dimanche de brume
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Dimanche 16 Décembre 2018 à 10:27
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... le merle moqueur du Temps des cerises, de Jean-Baptiste Clément et Antoine Renard, créé il y a juste 150 ans. La semaine sanglante de la Commune de Paris
Des dizaines d'interprètes, Trenet, Montand, Mouloudji, Cora Vaucaire, Francesca Solleville, Ferré, Barbara Hendrickx...
et puis tiens, Joan Baez,
https://www.youtube.com/watch?v=DdOsc620Bfw
et puis encore Robert Manceau, cheminot,député communiste de la Sarthe, petit de taille, mais voix de basse superbe
et puis, toujours, vous, vous tous ou presque,moi (hum!).
Émotion!
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Lundi 17 Décembre 2018 à 22:23
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L'étymologie est souvent éclairante : "querelle" vient d'un mot scandinave : "krel" qui signifie panier percé. Il est donc absolument impossible de vider une querelle !... Le merle le sait...
À défaut de vider la querelle, on pourra toujours l'épouser.
Récemment, la psychologie a formé QUÉRULENCE (de même étymologie). Elle a nommé ainsi une tendance pathologique à la revendication qui revête parfois une forme processive. [Dictionnaire historique de la langue française – article QUERELLE]