• Climber

    Dès que le temps est clément, le grimpeur se met en quête d'une falaise pour exercer son talent. Il se déplace à la verticale, le plus souvent dans le sens ascendant, en suivant une voie ouverte par un pionnier, l'ouvreur, à qui revient le privilège de nommer la voie créée. L'inventaire de ces voies d'escalade figure dans un guide, véritable concentré d'humour varappiste.

     

    Quelques noms de voies relevés dans le topo-guide de Céüse (Hautes-Alpes)

     

    Régiment de bananes
    Gare au goret
    Humble héros
    Le bazar fait bien les choses
    Et dieu créa la flemme
    Un esprit saint dans un porcin
    À trop tâter ton trou tu t'irrites
    Sous les bérets la vase
    Vipère au groin
    Attends-toi à la pudeur
    Les branleurs se vachent pour dormir
    L'appât lisse
    Les pets de la dame au clebs

    ...

     

    Ci-contre, détail d'une enveloppe de mon grimpeur préféré.


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  • Une carte d'Espagne à Léonie Laroue qui préfère

    le genet d'Espagne à la vache ibère

     

     

    Des nouvelles de Jean (l'astuce) Bertrand.

    Il m'apprend qu'il arpente une vallée perdue pour tenter de savoir pourquoi la vache espagnole parle si mal le français.

    « Ne me vois-tu pas chevaucher un genet d'Espagne à l'ombre d'une haie de genêts d'Espagne ? Là où j'ai mis une croix.»

    Je suis un peu gêné : je ne vois point de croix.

     


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  • Le Mont Saint-Michel - Pascal Benoît

     

    Le saviez-vous ? Mathurin Bruno se prenait pour Louis XVII. Peu nous chaut sauf si on s'intéresse à son crâne*, celui "d'un homme saillant, mais prédisposé à la folie [...] ; les traits dominans de son caractère étaient la persévérance, et la force de croyances et de volonté. Le front est renversé : de la poésie, mais point d'observation, point de métaphysique."**

     

    Poète prends ton luth, disait un collègue, et frappe-t'en le front, si tu tombes à la renverse, tu es des nôtres.***

     

    J'embrasse les amis, au goût sûr, qui m'ont envoyé cette carte postale – reproduction d'une aquarelle de Pascal Benoît.

     

    * Conservé à la pharmacie de la Maison centrale du Mont Saint-Michel. Sans doute, après sa mort.

    ** Maximilien Raoul, Histoire pittoresque du Mont Saint-Michel, Paris, 1834

    *** Certains jours, c'est vraiment n'importe quoi !

     


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  • « Petit bonjour de Berlin. Le blanc nous a rappelé quelque chose...»

    Dans la rubrique Cartes postées, je publie de temps à autre quelques cartes postales reçues. Cette fois, ça ne va pas être possible : le tableau de Cy Twombly* – ah oui, j'ai quelques ami-e-s très au fait – est tout blanc. Vous ne verriez rien et j'en connais qui ne m'épargneraient pas leurs lazzi. Aussi, ai-je choisi de vous présenter ce détail de e blanc, œuvre personnelle beaucoup plus colorée**.

     

    e blanc

    e blanc, 1999, acrylique et collage sur toile, 41 x 33 cm (détail)

     

    * Cy Twombly, Ohne Titel (Gaeta), 1992, Museum Brandhorst, München.

    ** Quoique ce détail (environ 10 x 15 cm) fasse la part belle aux seuls éléments colorés du tableau.


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  • Deux dames se tenaient debout sur la banquette de

    derrière, se faisant un siège de la capote renversée.
    Alexandre Dumas (Souvenirs d'une favorite)


    Carte postale

     

    Cul par-dessus tête ! Ainsi m'est parvenue cette carte postale. À quel moment de son parcours depuis l'Ardèche, ce retournement renversant s'est-il produit ?


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  •   Prétendument postée des Pyrénées (côté français). 

     

    Une carte des Pyrénées

     

    Avec un petit mot pour faire bisquer la dame des taloupes.

     

    Une carte des Pyrénées

     

    En bonus : une poésie de moi-même. 

     

    Poème (un peu faux)

    J'y suis glabre
    j'y pas être barbu.

     

     

    Un peu faux, si on considère que je ressemble davantage – côté pile et côté poil – à l'anémone vernale de la carte postale.


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  • Photo Pierre Putelat

    Cette carte a été postée à Argentières-la-Bessée. Par une lectrice assidue. Qui attribue la paternité des poussins en hauts-de-forme* à ce coq fort élégant. Détail d'un cadran solaire situé à Sestriere (Italie), créé en 1872 par l'artiste cadranier Zarbula.**

     

    * Publiés ici, croisés sur son écran et son lieu de vacances.

    **Une image du cadran (on verra que le coq de la carte postale est inversé !). Un dossier est consacré à Zarbula dans le Gnomoniste.


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