• Courir ou ne pas courir

    Affiche 2009
    – C'était bien mieux avant...
    – Parlez pour vous, général Custer, nous, on finit toujours sous la fourchette.

    Manière d'engraisser les poulets

    Le poulet libre n'a que des muscles et un peu de chair.
    Pour qu'il prenne la graisse, tenons-le prisonnier dans une mue.
    Que cette mue mesure un mètre de longueur sur 50 centimères de hauteur et de profondeur !
    Qu'elle soit faite avec des barres !
    Que le sommet, les côtés et le fond soient à jour !
    Que la place soit combinée selon la taille des individus qu'ici nous supposons être au nombre de vingt !
    Les poulets n'ont pas besoin de beaucoup d'espace.
    Plus ils sont serrés, mieux cela vaut.
    Il suffit qu'ils puissent se tenir debout tous à la fois.
    Tâchons de réunir ceux qui ont été accoutumés à vivre ensemble.
    S'il y a parmi eux un querelleur, retirons-le.
    Chez eux, comme chez l'homme, les méchants gâtent les bons.
    De peur de contagion, isolons le captif qui tombe malade.
    La nourriture qui est de l'avoine, se met, soit dans une auge, soit sur une planche plate adaptée au-devant de la prison.
    Il vaut mieux la mêler de lait que d'eau.
    Elle doit former une bouillie qui, molle, ne soit pas assez déliée pour déborder de la planche.
    Donnons à manger au moins trois fois par jour, la première fois, après le lever du soleil, et les autres fois, par intervalles de quatre heures.
    Proportionnons chaque repas à ce que la réunion peut manger sans se livrer à un excès.
    Après le festin, favorisons l'appétit et l'engraissement, en essuyant la planche, et en jetant du gravier.
    Au bout de quinze jours de pareil traitement, les sujets sont gras.
    C'est, pour le rôtisseur, le moment de les prendre et de les embrocher.
    En effet, trop dodus, ils ont une chair moins savoureuse.
    Sachons aussi qu'avant de les tuer, l'égorgeur les rend plus faciles à conserver, en leur imposant une diète de douze à quinze heures.



     Journal d'agriculture de la Côte-d'Or (1862)
    « L'attenteLa Terre : une planète »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 07:01
    Mais que fait la police?
    Question subsidiaire :
    Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route ?

    RENÉ DESCARTES : Pour aller de l'autre côté.

    PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.

    ARISTOTE : C'est la nature du poulet de traverser les routes.

    KARL MARX : C'était historiquement inévitable.

    CAPITAINE JAMES T. KIRK : Pour aller là où aucun autre poulet n'était allé auparavant.

    HIPPOCRATE : En raison d'un excès de sécrétion de son pancréas.

    MARTIN LUTHER KING JR. : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.

    MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : " Tu dois traverser La route". Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela était bon.

    RICHARD M. NIXON : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le poulet n'a JAMAIS traversé la route.

    NICOLAS MACHIAVEL : L'événement important c'est que le poulet ait traversé la route. Qui se fiche de savoir pourquoi ? La fin en soi de traverser la route justifie tout motif quel qu'il soit.

    SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d'insécurité sexuelle latente.

    BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau "Poulet Office 2003", qui ne se contentera pas seulement de traverser les routes mais couvera aussi des oeufs, classera vos dossiers importants, etc...

    BOUDDHA : Poser cette question renie votre propre nature de poulet.

    GALILEE : Et pourtant, il traverse.

    ERIC CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut il les traverse.

    CHARLES DE GAULLE : Le poulet a peut-être traversé la route, mais il n'a pas encore traversé l'autoroute !

    JACQUES CHIRAC : Parce que je n'ai pas encore dissous la route.

    Une secte : La raison est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 10 000 Euros par séance, plus la location d'un détecteur de mensonges, une analyse psychologique nous permettra de la découvrir.

    BILL CLINTON : Je jure sur la constitution qu'il ne s'est rien passé entre ce poulet et moi.

    EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la route ou que ce soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement de votre référentiel.

    ZEN : Le poulet peut vainement traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de son ombre derrière le mur.

    Le premier ministre : Le poulet n'a pas encore traversé la route, mais le gouvernement y travaille.

    JEAN ALESI : Je ne comprends pas, théoriquement, le poulet il avait le temps de passer.

    NELSON MONTFORT : J'ai à côté de moi l'extraordinaire poulet qui a réussi le formidable exploit de traverser cette superbe route: " Why did you cross the road ? " "Cot cot !" "eh bien il dit qu'il est extrêmement fier d'avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C'était une traversée très dure, mais il s'est accroché, et..."

    RICHARD VIRENQUE : C'était pas un lapin ?

    ORANGINA ROUGE : PASKEEEEEEUUUUUHHHH

    KEN LE SURVIVANT : Peu importe, il ne le sait pas mais il est déjà mort.

    JEAN-CLAUDE VANDAMME : Le poulet la road il la traverse parce qu'il sait qu'il la traverse, tu vois la route c'est sa vie et sa mort, la route c'est Dieu c'est tout le potentiel de sa vie, et moi Jean Claude Super Star quand je me couche dans Timecop ; quand le truck arrive je pense à la poule et a Dieu et je fusionne avec tout le potentiel de la life de la road! Et ça c'est beau !

    FOREST GUMP : COURS POULET COURS !!!

    STALINE : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n'avoir pas empêché cet acte subversif

    GEORGE W. BUSH : Le fait que le poulet ait pu traverser cette route en toute impunité malgré les résolutions de l'ONU représente un affront à la démocratie, à la liberté, à la justice. Ceci prouve indubitablement que nous aurions dû déjà bombarder cette route depuis longtemps.

    Dans le but d'assurer la paix dans cette région, et pour éviter que les valeurs que nous défendons ne soient une fois de plus bafouées par ce genre de terrorisme, le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique a décidé d'envoyer 17 porte-avions, 46 destroyers 154 croiseurs, appuyés au sol par 243000 G.I. et dans les airs par 846 bombardiers, qui auront pour mission au nom de la liberté et de la démocratie, d'éliminer toute trace de vie dans les poulaillers à 5000 km à la ronde, puis de s'assurer par des tirs de missiles biens ciblés, que tout ce qui ressemble de près ou de loin à un poulailler soit réduit à un tas de cendres et ne puisse plus défier notre nation par son arrogance. Nous avons décidé qu'ensuite, ce pays sera généreusement pris en charge par notre gouvernement, qui rebâtira des poulaillers suivant les normes de sécurité en vigueur, avec à leur tête, un coq démocratiquement élu par l'ambassadeur des Etats Unis. En financement de ces reconstructions, nous nous contenterons du contrôle total de la production céréalière de la région pendant 30 ans, sachant que les habitants locaux bénéficieront d'un tarif préférentiel sur une partie de cette production, en échange de leur totale coopération.

    Dans ce nouveau pays de justice, de paix et de liberté, nous pouvons vous assurer que plus jamais un poulet ne tentera de traverser une route, pour la simple bonne raison, qu'il n'y aura plus de routes, et que les poulets n'aurons plus de pattes. Que Dieu bénisse l'Amérique.
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    2
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 08:23
    Déjà en 1862 !!!
    3
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 08:47
    Un grand bravo à Thiphaine !
    Elle a juste oublié le prof de français "la route a été traversée par le poulet" ...
    4
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 09:48
    Et qui a dit "j'ai été élu pour augmenter le nombre de poulets sur les routes?"?
    5
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 10:37
    Et dire que les éditeurs restent au bord de la route...
    6
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 10:38
    J'étais très jeune, ma mère m'a raconté.
    7
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 10:41
    Oh oui ! (On notera la variante).
    J'en ajoute un :
    BELIN (éditeur) : Pour un cracker.*

    * La lecture du dernier article d'elbolg permetrra d'en goûter la saveur.
    8
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 10:43
    Je ne vois pas. Tu donnes un petit indice ?
    9
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 10:43
    On te l'a dit "où qu'y va"... Lis le commentaire de Tiphaine.
    10
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 11:18
    "S'il y a parmi eux un querelleur, retirons-le.
    Chez eux, comme chez l'homme, les méchants gâtent les bons."
    ... et philosophique, avec ça. Et terrible, puisque le bon au milieu de méchants ne va visiblement pas les "dégâter". Il y a quand même un message d'espoir subliminal : côté poulet, c'est les méchants qui se font bouffer en premier. Chez les poulets...
    11
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 13:52
    Et jamais aucun poulet ne s'évade de cet enfer ???? Je savais bien qu'un flic c'était pas bien malin mais à ce point ...
    12
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 14:45
    On peut en conclure que le poulet n'est pas mauvais cheval.
    13
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 15:33
    "Me dis pas que c'est pas vrai !"
    Jamel Debbouze
    14
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 21:43
    Subliminal : inférieur au seuil de conscience. Pour l'espoir, ça laisse de la marge.
    15
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 21:45
    Tu t'égares Liza... Il y a deux sortes de gendarmes : les courts et les longs.
    16
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 21:48
    Et niçois.

    – Franchissons-nous, dans cette réplique lapidaire, les limites de l'humour ?
    17
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 21:50
    C'est écrit.
    18
    Jeudi 10 Septembre 2009 à 21:13
    Rendons à César ce qui est à seize heures, euh... ce n'est pas moi qui ai écrit ce fabuleux texte sur le poulet, mais n'ayant pas trouvé son auteur (c'est une blague qui circule sur internet depuis quelques années) et pensant que tout le monde le connaissait je n'ai même pas pensé à préciser qu'il ne s'agissait pas de moi !
    Hélas ! Hélas ! On comprend les éditeurs ! :-)
    19
    Vendredi 11 Septembre 2009 à 00:47
    Ça ne modifie pas le fond de ma pensée. Je me réjouis que tu fasses équipe avec César.
    À propos d'icelui, t'ai-je dit que j'avais enfin mis un nom sur l'auteur du Don Quichotte du bandeau de el bolg ? Il s'agit d'Ocampo.
    Nombreuses œuvres reproduites chez un admirateur :
    http://gregorymoine.com/octavio-ocampo-un-artiste-mexicain-maitre-des-illusions-doptique/
    20
    La Marguerite du pré
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:25
    Manqurait'pu qu'ça qu'el'poulet l'ait pu d'dret d'couri.... Mais où qu'y va ?
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