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Deux oreilles
Je n'entends rien à la corrida, mais les articles de Zocato, envoyé spécial de Sud-Ouest à la féria de Séville, sont un régal.
Un extrait pour partager – Le Cid, dont il est fait mention, n'est pas l'assassin de papa*, mais Manuel Jésus "El Cid", toréador.
« Le Cid (rouge à lèvres de Marylin et or) a encore gâché un toro suave sur l’axe de la priorité. Ses derniers fans lui sauveront un derechazo mais tout le reste partira à la panière. [...] Le pire, c’est quand le Cid sort des séries en croyant avoir peint la Joconde.»
Ou encore – cette fois, on parle du toro. « Un toro comme on les aime ici, inlassable, allègre, dévorant la muleta avec un appétit de passager clandestin.»
Corrida, 1998 ?, acrylique sur carton, 37 x 33 cm
* Georges Fourest, Le Cid (« Dieu ! soupire à part soi la plaintive Chimène / Qu'il est joli garçon l'assassin de papa.»)
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Commentaires
ça me fait penser à l'histoire du spectateur qui va au resto le soir de corrida pour déguster les testicules du vainqueur.
signé : olé olé
Et le pire à bien y regarder, c'est que le taureau dort sur ces deux oreilles.
Le toréador lui jamais !
Ollé ! Papotier !
Et encore ! En bonus, du même : Il faut à Sébastien Castella des réflexes de gomme hévéa afin d'éviter d'être fauché.»
8jh leJeudi 7 Août 2014 à 17:26Ce Zocato a de la plume ! "Un appétit de passager clandestin" Il a peut être pensé aux réfugiés qui tentent de passer en Angleterre ? De Séville à Calais voilà un poète qui trouve ses métaphores dans l'arène européenne, c'est d'actualité !
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