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En marge du cahier de Flora
Puisque le journal Ouest-France nous y invite dans sa page agri-culture, allons voir au verger s'il n'y aurait pas un poème hon comme il y a une chanson hon.*
Merci à Madame Danais-Rollinat,** pour son involontaire contribution.
La Pomme d'apis
Après la récolte cueillie
Parmi les feuilles on oublie
Une belle pomme d'apis ;
Blanche, appétissante et vermeille
Comme celle du Paradis.
On aperçut cette merveille
Quand l'aile de glace eut passé.
Un enfant rose et blanc comme elle,
Pour l'atteindre monte à l'échelle,
De mordre dedans est pressé ;
Mais soudain il fait la grimace,
Sur son visage une ombre passe,
Le morceau friand rejeté...
La pomme avait le cœur gâté.
Craignez qu'une vaine apparence
Ne vous séduise trop souvent.
Choisissez pour l'ami d'enfance
Le cœur le plus pur, le plus franc.
Pour se réconcilier avec la poésie, ce ver (ils sont trois) de Victor Hugo*** :Le ver est sous l'azur comme il est sous le marbre ;
Je mords, en même temps que la pomme sur l'arbre,
L'étoile dans le ciel.* Dans La prochaine fois je vous le chanterai (France inter), Philippe Meyer fait la part belle aux chansons hons, burlesques, cocasses, comiques, désopilantes, grotesques, ridicules, sottes, prétentieuses… On choisira le qualificatif qui plaira à la poésie zi de la Pomme d'apis.
** La Poésie des enfants, Châteauroux, 1869
*** L'Épopée du ver, dans La Légende des sièclesÀ propos du titre du billet : on peut lire des extraits du Cahier de Flora sur le biloba.
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Commentaires
5MartineDimanche 1er Février 2015 à 09:21il y a pas mal de textes (inclus poésie et zi) sur la pomme, et des musiques : pom pom pom pom (ter).
signé : pas rôle et muse hic
11YannickDimanche 1er Février 2015 à 22:07@Flora – On a beau lui répéter, elle n'en fait qu'à sa tête.
@Topa – Pour paraphraser des commentateurs récents : Cronstadt ! Je croyais qu'il s'appelait Kévin.
@Minik do – Ah oui ?
@photodilettante – Je ne laisse que la queue le pédoncule.
@Martine – Et de quelle couleur, la pomme d'arrosoir ?
@thé âche – En effet, je pense à celle qu'un grand coup de vent d'automne fit tomber sur le pré.
@Lily – Ah Victor ! quand il ne faisait pas tourner les tables...
@K – Celui qui avait un pied bot ?
@Laurent – Tomber sur cette pose au moment de la prière ! Faut admettre que Man Ray a eu un sacré coup de cul.
@lizagrèce – Et si tu chantais faux, tu aurais au moins une compote.
@Yannick – Pour ne rien te cacher, j'ai pensé un temps à illustrer le billet avec la reproduction d'une de ses natures mortes.
Si on ajoute un e pour rimer vraiment avec enfance, ça donne :
"Le cœur le plus pur, le plus france."
C'est encore pire !
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Chère M'ame Danais-Rollinat, " un vers, ça va..." trois ou plus... !