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Je trouve sabot à mon pied
Autoportrait en pied.
J'ai vu le sabotier tirer parti du bois.*
Et je suis reparti chaussé de peuplier.
Faisant fi des conclusions de tests d'un laboratoire allemand qui conseille de « sentir les sabots avant de les acheter : s’ils sentent fort le plastique, mieux vaut changer de paire ; et recommande même de goûter les chaussures : une saveur trop sucrée révèlerait la présence de substances nocives.»**
Ici, aucun risque, puisque Sylvain Delporte, le sabotier, a tiré cette merveille de l'arbre. On le voit jouer de la cuillère pour former l'intérieur du sabot à la juste dimension de mon pied.
* Imitation de la 1re strophe du poème de Guillevic.
** 20minutes.fr, 7.08.13
Le menuisier
J’ai vu le menuisier
Tirer parti du bois.
J’ai vu le menuisier
Comparer plusieurs planches.
J’ai vu le menuisier
Caresser la plus belle.
J’ai vu le menuisier
Approcher le rabot.
J’ai vu le menuisier
Donner la juste forme.
Tu chantais, menuisier,
En assemblant l’armoire.
Je garde ton image
Avec l’odeur du bois.
Moi, j’assemble des mots
Et c’est un peu pareil.
GUILLEVIC
Terre à bonheur (Seghers)
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Commentaires
Aucun mérite pour le titre du billet : le Saucisson de ch'val de Boby Lapointe me trottait dans les oreilles en rédigeant.
J'ai connu un randonneur qui n'hésitait pas à parcourir en sabots de bois les chemins de la Transilléenne – 4 étapes de 20 à 30 km chacune dans la campagne de Sillé-le-Guillaume.
sabot à son pied, semelle en paille d'orge. des souvenirs reviennent
signé : je vous parle d'un temps....
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Titre du billet: bravo!
J'aime beaucoup Guillevic. Belle journée.