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La poésie, recours contre la barbarie
« Pour toi, je suis vivante »
Cette enfant de huit ans écrivait en peu de mots la violence à laquelle elle était confrontée. À la sortie de l'imprimante, son propos lui parut alors si fort qu'elle froissait la feuille avant de la jeter dans la corbeille. Je l'ai récupérée. Depuis près de vingt ans, elle est affichée sur un mur de l'atelier. Le dessin a fini par s'estomper.
Hors de son contexte, cette simple phrase met des mots sur le sentiment qui m'habite en ces jours dramatiques.
Pour les victimes des attentats, pour ne pas les oublier, nous sommes vivants.
Contre les terroristes, contre les pensées morbides qui les meuvent, nous sommes vivants.
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Commentaires
Tellement fort ! Oui, il importe d'être vivant, chacun à sa façon, et de ne pas se recroqueviller. Merci !
C'est cela, sans doute, l'urgence quotidienne à notre portée : défroisser ce qui peut l'être…
6MartineLundi 16 Novembre 2015 à 11:35Une pertinente alternative à l'avalanche, aux tombereaux de mots inutiles. Une retenue à retenir.
Vivants, un peu entamés quand même, mais vivants.
et faire de cet état qu'il ne soit pas destructeur, les mots à vif sur les blessures ...
signé : j'écris
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Cela ne se commente pas ... juste pleurer ... entendre.