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Légèreté de l'air
Juste avant la quinzaine du blanc, il y a la saison des vœux.
Les vers qui suivent sont parus dans l'Excelsior* du 1er janvier 1914 – un jeudi.Extrait de Bonne année de Xavier Roux :
Bonsoir, adieu, défunte année !
[...]
Tu n'es digne d'aucun regret ;
La moindre larme paraîtrait
Intempestive et surannée...
[...]
Demain, les épouses fidèles,
Restant au foyer embelli,
N'en voudront plus – casus belli –
Aux époux qui feront fi d'elles !
À la Bourse, on badinera ;
Le rentier, d'humeur hilarante,
Voyant enfin monter la rente,
L'estomac léger dînera.
Renonçant aux bluffs illusoires
Dans le seul Théâtre-Français,
Nos élus donneront accès
Aux douzièmes provisoires**...
Le critique, plus indulgent,
Rendra le public moins hostile
Aux écrivains ayant du style
Les rimeurs feront de l'argent !À défaut de braise, la rime est riche, c'est pas tous les jours qu'on voit ça,
même chez Victor Hugo qui, pourtant, n'était pas manchot..
* L'Excelsior titrait ce jour-là sur le retour de la Joconde (source : gallica.bnf.fr)
** douzième provisoire : autorisation budgétaire permettant le fonctionnement
des services par douzième des crédits de l'année précédente.À droite : vitrail de Kim en Joong, en la basilique Saint-Julien de Brioude.
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Commentaires
3yannickJeudi 31 Décembre 2020 à 08:32Saint Julien de Brioude est aussi le saint patron de l'église de La Suze-sur-Sarthe qui fut, initialement, la chapelle du château… Le monde est petit.
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Jeudi 31 Décembre 2020 à 22:56
Près d'ici : l'église de Saint Julien-le-Pauvre. Reportage LMTV.
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6rodgerJeudi 31 Décembre 2020 à 18:48
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Je vois que tu as sauté plusieurs passages... Faut-il s'en désoler ? je n'en suis pas sûr...
Je ne voulais surtout pas lasser.