• C'est une feuille jaunie, de 20 x 13 cm, pliée en 8, couverte d'une écriture appliquée. Six couplets d'une poésie que mon grand-père avait envoyée à sa Marie, sa petite femme. Je ne pense pas qu'il en ait été complètement l'auteur, mais le cœur y était.

    Complainte d’un prisonnier

    Loin de toi ma chère Marie
    Prisonnier beaucoup je m’ennuie
    Pendant que tu espères
    Moi je n’ai rien à faire
    Je sais que tu ne peux pas oublier
    Ton petit mari trouvé prisonnier

    À ma petite Yvette chérie
    Non ton papa n’a pas l’oubli
    J’espère que toi tu penses toujours
    À bientôt m’embrasser un jour
    Je t’en prie de ne pas oublier
    Ton petit papa prisonnier

    À mes bons chers parents
    À ceux à qui je pense souvent
    J’espère qu’ils n’ont pas d’autres pensées
    Qu’à ceux qui coûtent tant à élever
    Car vous ne pouvez pas oublier
    Votre enfant qui est prisonnier

     

     

     

     

    À mon frère qui a fait la guerre
    Quoique cela ne soit pas d’hier
    Tu te souviens ce que la faim
    Fait redouter du lendemain
    Aussi tu dois souvent penser
    À ton frère qui est prisonnier

    À mes voisins et chers amis
    Qui font tant pour ma petite Marie
    Je suis certain qu’ils sont peinés
    De voir ma femme tant chagrinée
    Aussi ils ne vont pas oublier
    Là-bas le pauvre prisonnier

    À tous ces chers dont je suis fier
    Que j’embrasserai bientôt j’espère
    À qui je pourrai bientôt dire
    Tout ce qu’ils ont fait pour me sourire
    Je suis certain qu’ils n’ont pas oublié
    Leur pauvre cher prisonnier.

    Marcel

     


    9 commentaires
  • Fiche d'exercice pour les soldats du feu. Le sapeur qui a choisi de sinistrer notre maison, ne manque pas d'humour.
    Rassurez-vous, il n'y a pas de maison de retraite au lieu-dit indiqué.

    Exercice

    Incendie

     

    Et puisqu'il n'y a pas non plus de sinistre, pour rester dans le ton : l'image d'un incendie qui illustrait un poème du Chemin des poètes de Durcet, édition 2007.
    On va sans doute s'agacer la pupille à comprendre le rapport que le tigre entretient avec la chaise.


    7 commentaires
  • Poussins vivants

    Rien à ajouter.
    La compagnie Tradival, localisée à  Lapalisse nous prie néanmoins de préciser que son activité principale est l'abattage de porc.

    Message personnel : Pour ton cahier, au cas où tu aurais manqué l'épisode, relis le journal Ouest-France du jeudi 5 mai 2016, en page 4 (Tuer les poussins dans l'œuf...)

     


    10 commentaires
  • Avant le mariage     Après le mariage

    Fond de tiroir. Laissons à l'auteur anonyme la responsabilité de son propos. Savait-il qu'il mettait en œuvre la contrainte de l'upside-down popularisée  au début du XXe siècle par Gustave Verbeck et rafraîchie par les dessinateurs de l'Oubapo (OUvroir de BAnde dessinée POtentielle) dont le journal Libération publiera les travaux pendant l'été 2000.*

     

    * Étienne Lécroart, Vice-versa, Libération, 28.07.2000, repris dans Les Vacances de l'Oubapo, Oupus 3. L'Association, octobre 2000.


    14 commentaires
  • Tract

     

     

     

     

     

    Beau programme !

    Toutefois, imaginons un instant qu'une majorité de benêts répondent : Touchez pas à ma centrale... Que fait-on Jean-Luc ?


    3 commentaires
  • Topiaires

     

    Qui voudrait tracer un rond parfaitement cylindrique suivra les précieux conseils d'Alain Baraton, talentueux jardinier.*

    Les plus matois lui demanderont comment réaliser un carré parfaitement cubique ou un triangle parfaitement pyramidal.

     

     

    * Entendu sur France Inter, samedi 27 février.

    Ci-contre : topiaires dans le jardin de la Massonnière, à Saint-Christophe-en-Champagne (72) – juillet 2009

     

     

     

     

     

     


    14 commentaires
  • Le geai cajole. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ? Manquerait plus qu'il se pare des plumes d'un congénère.
    Plumes de geai« Il y a une manière de chasser au Geai fort plaisante. On a un Geai privé, on le porte dans un bois où l'on soupçonne qu'il y a des Geais. On choisit un lieu un peu découvert. On renverse l'oiseau contre terre sur le dos, et avec deux petites fourches dont on s'est muni, on le contient sur le terrain, en engageant ses deux ailes sous les fourches, sans blesser l'oiseau, mais cependant de manière qu'il ne puisse se dégager. Puis l'on se retire et l'on se cache. Le Geai de crier, de se débattre ; les autres Geais de s'appeler, d'accourir d'arbre en arbre, de descendre à terre, de voler autour de l'infortuné, d'en approcher même de plus en plus sans défiance. Le malheureux saisit celui qui s'approche le plus près de lui et ne le lâche plus. Les cris que jette le nouveau prisonnier, avertissent que le Geai a fait une prise. On sort de l'embuscade, on prend sa proie, on retourne se cacher. Les autres Geais reviennent, et l'on en peut prendre ainsi plusieurs de suite.»*

     

    * Manuel du naturaliste, ouvrage utile aux Voyageurs et à ceux qui visitent les Cabinets d'Histoire Naturelle et de Curiosités, Paris, 1797


    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique