• Meilleur ami du chien

    Chien rougeChien rouge, 1997, enduits sur carton entoilé (détail)

     

    On peut lire dans les Lettres d'un chien errant sur la protection des animaux*, cette inhumaine expérience :
    « Le professeur Brachet, de Paris, voulant savoir jusqu'où pouvait aller l'attachement de son chien, commença par lui crever les yeux, et comme cette barbarie inqualifiable ne suffit pas pour refroidir l'affection du pauvre animal, qui n'en continuait pas moins à lui lécher les mains, il lui détruisit l'organe de l'ouïe ; nouvel insuccès. Voulant à toute force avoir raison de cet entêtement d'amitié, Brachet tourmenta la malheureuse bête pendant des mois, de toutes les manières imaginables ; à la fin il dut s'avouer vaincu, le chien lui léchait encore les mains ! »

    Le professeur Brachet gardait les mains propres en toute circonstance.

    * Louis Moynier, Lettres d'un chien errant sur la protection des animaux. Comprend également La Gloire des bêtes, poème de Jean Richepin. 1888

    « Meilleur ami de l'hommeDu latin "copula" »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 10 Mai 2015 à 05:56

    Saloperie de "scientifique" !...

    Ton histoire me fait penser à une nouvelle de Maupassant, particulièrement cruelle à l'égard des chiens : Pierrot, in Les contes de la bécasse...

    2
    Flora
    Dimanche 10 Mai 2015 à 06:32

    Ce professeur est un crétin ! L'aurait pu lui couper la langue plus tôt .

    3
    Dimanche 10 Mai 2015 à 07:29

    insoutenable

    4
    Martine
    Dimanche 10 Mai 2015 à 10:33

    Horrible! Pauvre chien! Dans son analyse ...c'est lui qui a rendu ce chien dépendant ....il l'avait oublié 

    5
    Dimanche 10 Mai 2015 à 10:36

    zoophilie et masochisme, la science comme alibi scientifique.

    signé : chronique de la barbarie quotidienne

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    6
    Dimanche 10 Mai 2015 à 22:30

    @Topa – On peut lire la nouvelle sur le site de la bibliothèque de Lisieux.

    @tous – Dans une formulation un peu alambiquée, Moynier apporte nuance le jugement qu'on peut porter sur le professeur : « Etdirequecebourreauadisposé,pendantdelonguesannées,delaviedemalades"pauvres"qu'iln'avaitaucunintérêtpécuniaireà  prolonger! »

    7
    Lundi 11 Mai 2015 à 06:53

    On dit que les chiens  fidèles

    cassent trop...

    8
    Vendredi 15 Mai 2015 à 12:24
    Cristophe

    À propos de chien, je conseille si ce n'est déjà lu Les larmes d'Ulysse de Roger Grenier.

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-un-et-l-autre/Les-Larmes-d-Ulysse

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