• Piérides
    Photo et montage : Éva Rest

    Une lectrice m'envoie cette carte. Coquine !

    On a parfois – ce n'est pas charitable – moqué Saint-Exupéry pour ce regard dans le lointain.
    Citons Terre des hommes :
    « [...] l'expérience nous montre qu'aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction.»
    Admettons le point de vue de l'auteur et considérons un couple qui l'aurait adopté – je parle du point de vue, on m'avait compris. Faisant fi de la position du missionnaire, mais riche d'une expérience incomparable. Et l'expérience, comme disait encore et en mandarin, Confucius, penseur de haut vol, est une lanterne qu'on porte sur le dos, qui, par conséquent, n'éclaire que le chemin parcouru. D'ailleurs, n'aperçoit-on pas, sur les épaules des amants, briller ces deux jolies leds rouges : les feux de l'amour !

     


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  • Huppe fasciée
    Huppe fasciée – Photo Mia Hamilton

     

    Quoique dans un registre différent de son parent, on reconnaît chez la nièce de David Hamilton le style vaporeux de l'illustre photographe.
    – Pour ne rien cacher, j'ai pris cette vue derrière le rideau de la fenêtre de mon salon.

    Tous rideaux tirés, le studio Taloupes se préparerait au passage de la visiteuse, apprend-on de source sûre.


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  • Hier soir, à la sortie d'un spectacle, une amie – Annie pour ne pas la nommer* – me rapportait que ses glandes de Meibomius devenaient paresseuses et qu'elle souffrait de blépharite.

    Pourquoi je vous raconte ça, moi ? Ah oui ! le syndrome de l'œil sec. M'étonnerait qu'il touche notre correspondant de Chalon qui le garde vif, l'œil, derrière son APN.

    Colonne sèche
    Chalon-sur-Saône – février 2015   [photo Claude Vercey]

     

    * – Vous la nommez néanmoins !
    – Pensez donc, c'est un prénom d'emprunt !


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  • à M. & P.

    De nos ami-e-s, on devrait parfois se méfier, tant ils/elles poussent des portes étroites, écartent des haies vives, ouvrent des sentes oubliées sur des jardins tus, mais qui nous tiendrait à l'abri de trop de soleil, trop de vents, trop de gels, trop de pluies, trop de neiges...

    Carrés de jardins (Pascal Juhel)Pascal Juhel, Carrés de jardins, 2014, linogravure et encre, 20 x 20 cm

     

     

     


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  • Lune 

     

     

    Ah ! la bougresse de lune !
    Elle en dégage, une poésie !

     

    C'est Monsieur Jules Renard qui écrit en son Journal
    (3 décembre 1906).
    Respect.

     

    Photo Mi – Étang du Gué de Selle – novembre 2014

     


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  • 140

    140 casesClaude Vercey a inventé le portique autoroutier. Pas celui qui agite les près du bonnet rouge, celui qui supporte les panneaux à message variable. On peut être poète et faire preuve de sens pratique. Ces panneaux ont été conçus au format exact de ses triolets : poèmes à forte contrainte, limités à 3 lignes de 15 signes.*

    K** – je me demande s'il ne s'agit pas d'un pseudo –, autre mécanicien du mot, en bleu de travail dans son garage en sous-sol, travaille en 140. Cent quarante signes, limite à ne pas dépasser, au cri du carburant ! Ça donne :

    Son ultime proposition « la véranda dans le colonel Moutarde avec la bibliothèque », précipita sa perte de la partie, une preuve que le monopoly n’est pas un jeu facile.

    L'illustration entre dans une grille de 140 cases exactement.

     

    * À découvrir sur le biloba ou dans La bonne cause, éditions Gros Textes, 2011
    ** À lire sur Interférences, son réjouissant blog.

     


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  • Certains souvenirs ont la peau dure. J'avais 8 ans. Et, pour un concours de dessin dont le thème devait être la tempérance, j'avais choisi de représenter une bouteille de vin rouge.
    Je n'ai jamais oublié mes difficultés à obtenir une symétrie parfaite dans les courbes de la bouteille ni à m'approcher des nuances du breuvage avec mes seuls crayons de couleurs.

    Bouteilles

    Patrick Bouleau. Bouteilles, décembre 2011. 30 x 30 cm. Collection privée.

    Patrick Bouleau n'a pas le souci du choix du thème. Il peint des bouteilles. Avec obstination. Des minces, des ventrues. Des timides, des renfrognées, des qui se poussent du col. Des demi-pleines, des aux trois-quarts vides. Des solaires, des lunaires, des chargées de pluies. Droites sur leur cul ou couchées dans le caniveau. Des brunes, des blondes. Des transparentes, des translucides, des opaques...
    La bouteille est prétexte à jeu de composition, jeu de couleurs, jeu de matière.
    Avec l'acrylique et le sable, refait le verre, refait le monde.

    Patrick Bouleau sur le net.


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