• Notes pour un Choisi

    Notes pour un Choisi

    Quelques notes pour le projet d'illustration de Sur les deux rives du sud, le dernier recueil de Michel Lautru publié par l'atelier de Groutel.

    J'ai d'abord fait le tour des premières traces laissées par les occupants des grottes du pourtour méditerranéen. La parenté dans les thèmes et techniques picturales rupestres* me semblait faire écho aux poèmes. J'ai ensuite exploré ce précieux travail de Bruno Barbatti, dans Symbolique des Tapis berbères du Maroc : la symbolique, origines et signification. Et ainsi confronté – et enrichi – mon vocabulaire de signes à celui des tisserandes berbères. Le fait que cet ensemble de symboles appartienne aux femmes me rapprochait des écrits du poète. Michel Lautru porte, dans ce recueil, une extrême attention aux femmes – fillette, épouse, mère.

    Et voilà l'travail !

    Choisi

    Deux pages du portfolio, où l'on voit que le typographe-imprimeur s'en est bien tiré.**

     

    * ou pariétales ! Se reporter au billet Aux grands mots, du 26 avril 2015.
    ** Les sillons fins de la gravure risquaient de s'empâter.

    Michel Lautru, Sur les deux rives du sud, 8 linogravures d'Yves Barré, collection Choisi n° 29, texte composé aux  caractères de plomb par Jacques Renou, 40 pages sur papier vergé, tirage 82 exemplaires numérotés.


     

     

    « La faute à VoltairePassion guerrière attiédie »

  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Novembre 2015 à 04:47

    Voilà un billet pédagogique, très éclairant pour le lecteur. Merci...

    2
    yannick
    Mardi 10 Novembre 2015 à 06:26

    Chez nous quand le Bzou rencontre la Rouge, elle a choix entre le chemin des aiguilles ou celui ds épingles ...

    ça se dessine comment ?

    3
    Mardi 10 Novembre 2015 à 07:46

    @Topa – On ne s'imaginait tout de même pas que cela tenait du trait de génie.

    @yannick – Dans ce cas, tu te fais conter l'histoire par un témoin – ou peu s'en faut – et tu t'arranges pour ton dessin soit suffisamment ambigu – ouvert – pour que le lecteur ait lui aussi le choix entre le chemin des aiguilles ou celui des épingles.

     

    4
    Mardi 10 Novembre 2015 à 08:40

    "la simplicité est la sophistication suprême " L de Vinci

    tant les lignes que les mots me mènent vers l'émotion.

    merci

    5
    le wolf
    Mardi 10 Novembre 2015 à 08:53

    Le dépouillement est trésor dans les mains du graveur, en voilà la preuve.

    Merci Yves

    6
    Mardi 10 Novembre 2015 à 10:07

    j'ai le porte folio, de belle facture pour le moins, je serais d'autant plus satisfait s'il était dédicacé des deux auteurs,

    signé : un coo lec si on heure de choix zi

    7
    Mardi 10 Novembre 2015 à 13:02

    En courant "les jupes s'étourdissent" et le vent des cheveux fait doucement pleurer les yeux.

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    8
    Mercredi 11 Novembre 2015 à 07:11

    Ce portfolio est une belle réussite.

    Chapeau bas...

    9
    Jeudi 12 Novembre 2015 à 09:07

    @photodilettante – Ce Vinci mérite d'être connu.

    @le wolf – Où l'on voit que le dépouillement est un long chemin.

    @thé âche – Tu ne voudrais que j'écrive sur un livre ?

    @Lily – Tu connais tes classiques ! Dans un registre différent de la poésie, as-tu lu La Petite Bassine en zinc (éditions Mémoires et cultures, 2008), une belle évocation de l'enfance ?

    @Minik do – Tu sais que c'est une partie à trois : auteur, illustrateur, éditeur.

     

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