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Ouvrons nos mirettes
Quand elle n'est pas au lycée, Miel* reprend mirettes, ébauchoirs et façonne l'argile.
Miel a un sens aigu de l'observation – quand on parle de mirettes ! – ; ici, elle s'est inspirée d'une statuette en plâtre pour modeler sa liseuse.
Le jour où j'ai pris cette photo, Régine Beauvais me faisait partager le poème suivant, qu'elle m'autorise à publier.Sculpteur
Tes mains se posent sur l'impatience de l'argile
C'est elle qui te respire
Il y a d'abord cette boue qui fait ombre
Et la lumière t'appelle.
Va et vient entre l'informe et l'accompli,
Au bout des doigts agiles, des courbes s'esquissent,
Silhouettes suspendues dans l'eau de tes yeux
Ton regard habillé de rêves
Cherche un trésor en devenir,
Au milieu des plaies.
Il te faut des témoins au large de toi,
Des sourires,
Alors ton cœur fait parler d'invisibles sources
La beauté se cabre devant l'inerte, épousant la terre.
Le feu de la matière fait jaillir la vie
Offerte à tes défis pour d'autres naissances
Grâce à tes mains.
Régine Beauvais – 12.05.2017* Voir sur ahoui : des crocodiles, Saint-Exupéry...
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Commentaires
6MartineMercredi 18 Octobre 2017 à 11:43
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Ce texte, même s'il n'y avait pas les sauts de ligne, serait de la poésie. d:-)
Disons que c'est un habit de fête.