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Pensée encore
La dame à qui appartenait Pensées pour chaque jour notait parfois en marge les événements marquants de sa vie.
« 18 Juin 1916 à 3 h – mort de mon Émile bien aimé tué par un obus allemand à Montzéville. Comment ne haïrai-je pas jusqu'à la mort et même par delà ceux qui ont fermé à jamais les beaux yeux de mon ami si cher.»
Plus loin, évoquant la mémoire de son père :
« Qui dira jamais assez la haute valeur morale de cet homme qui ne vécut que pour les siens, parents ou enfants ! Une tendresse exquise, un esprit enjoué, une intelligence ouverte, une bonté infinie et mieux que tout cela une probité morale intransigeante, tel est le souvenir qu'il a laissé à ses enfants, avec le désir, sinon la possibilité, de l'égaler un jour.
Que de fois, en ces dernières et cruelles années, ai-je invoqué ton appui et tes conseils !»
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Commentaires
les maximes ne sont pas toutes du même tonneau, un beau carnet, pour une belle écriture...
signé : Gaspard tourne le dos à l'écran
J'aimerais bien un carnet à l'ancienne écrit par quelqu'un de ma famille. Avec des évènements moins tragiques !
@Topa – À partir de ces annotations, nous avons essayé d'en connaître davantage. Tache difficile : nous n'avions que le prénom du mari, sa date de naissance, les lieu et date de sa mort au front. Et pour ne rien simplifier, l'administration donne une date différente d'un jour pour le décès.
Copie d'une page de livret militaire, sur le site Mémoire des hommes.@thé âche – L'avant-propos précise que Ce petit volume, destiné aux femmes, s'adresse tout spécialement à celles qui se sont vouées à l'enseignement. Les maximes sont puisées chez Montaigne, Pascal, Michelet, Sénèque... et un certain nombre d'auteurs qui me sont inconnus.
@Lily – Je ne sais pas comment le recueil a fini chez un brocanteur, mais si quelqu'un de la famille est intéressé, je suis prêt à le lui (re)donner.
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C'est du lourd, surtout côté tranche de vie, (bon) poids d'humanité...