• Plus beau que le calendrier de la Poste

    Chatte
    Alençon – Septembre 2007

     

    Aujourd'hui, en plus d'une photo attendrissante (si ! si !), une fable à l'édifiante morale.*
    On les doit, la première, à mon talent, la seconde, à Monsieur de Montlivault.

    La Chatte nourrice. C'est le titre.

    La fable n'en finit pas. Je résume.
    Y a Mirza, une chienne. Elle vient de mettre bas. Quatre chiots. Trop, dit le maître.

    On réduisit aux trois quarts sa richesse.
    Trois furent conservés pour le bien de l'espèce,
    Et l'autre, sans façon, sur un fumier jeté.

    Je coupe encore. Chienne de vie, fait le rejeté rejeton.

    La parque allait trancher ses jours, quand, d'aventure,
    Une chatte passa, dont, par funeste sort,
    Tous les petits, déjà, touchaient le sombre bord.
    Soit pitié, soit besoin, comme on le conjecture,
    Soit méprise de la nature,
    La chatte offre en passant son sein au moribond,
    De sa douce chaleur le rappelle à la vie,
    Et de son lait le vivifie.

    Une ancienne actrice sort de sa réserve.
    La télé se porte sur les lieux. 30 millions d'amis éclatent l'audimat.
    Après, ça se gâte. La nourrice tarit.
    Le chiot grandit. Il est joueur. Pas la marâtre qui fait sa Folcoche.
    Donne de la griffe. Pensez si l'autre couine.
    Une pie passe. Une vieille. Qui lui crie (Dans les fables, les pies crient) :

    « Mon enfant, vois-tu pas ton erreur !
    Cette chatte jamais ne fut que ta nourrice,
    Elle ne peut d'une mère avoir pour toi le cœur.
    Tant que dura son lait, tu lui rendis service.
    Cet amour fortuit n'est donc plus de saison.»

    Et toc. Prends ça dans les crocs.

     

    * Annales d'agriculture de l'Indre-et-Loire, 1831

     

     

     

    « Parution annoncéePourquoi y aurait pas de photo apocryphe ? »

  • Commentaires

    1
    Samedi 29 Novembre 2014 à 01:27
    Cristophe

    Bravo à Monsieur de Montalent !

    2
    Samedi 29 Novembre 2014 à 06:06

    Pour un beau mariage, c'est un beau mariage !...

    Et pourquoi donc "Quand Margot dégrafait son corsage..." nous trotte-t-il (elle ?) dans la tête ?...

    3
    Yannick
    Samedi 29 Novembre 2014 à 07:11

    Cendrillon crie aussi sur son arbre-mère pour qu'elle lui donne une robe...


    la vérité du réel peut-elle se dire autrement qu'en criant ?


    ...et autrement que par la fable, le poème et le conte ...

    4
    Samedi 29 Novembre 2014 à 07:44

    La mère ageasse a bien de la médisance derrière la tête.

    5
    Martine
    Samedi 29 Novembre 2014 à 09:25

    Que voilà un vilain conte....mais les contes ne sont ils point là pour nous montrer la triste realite de la vie ???

    6
    Samedi 29 Novembre 2014 à 09:32

    ça me fait penser à Élian (un beagle) qui avait accueilli les chatons trouvés dans la forêt, ils vécurent heureux (les chats) mais pas le chien qui vécu peu, attiré qu'il fut par une chienne en rut, le voyage lui fut funeste.

    signé : Hè zob

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    7
    K
    Samedi 29 Novembre 2014 à 14:02

    Nom d'un chien, en cette posture est-ce que ...

    a) le chat maille ? b) le chat tond ? c) le chat loupe ?  d) le chat cale ? e) le chat fouine ? f) le chat leurre ? g) le chat rogne ? h) le chat scie ? i) le chat hue ?

     

    8
    Dimanche 30 Novembre 2014 à 17:29

    @Cristophe – Il est pressenti pour une médaille agricole.

    @Topa – M. de Montlivault n'est pas à la noce.

    @Yannick – Les vérités criantes : non !

    @Lily – Tu trouves aussi ?

    @thé âche – Il fut la vedette des chiens écrasés ?

    @Martine – Je me demande, comme ça, si la fable – laborieuse – n'est pas, dans le cas présent, l'expression d'une pensée étroite.

    @K – Chapeau !

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