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Point, c'est tout
Au siècle avant-dernier, on disait proverbialement d'un homme minutieux, qu'il mettait les points sur les i.
L'abbé Barthélemy, dans les mémoires de sa jeunesse, dit, en parlant de l'académicien de Boze, il voulait que je misse les points sur les i ; moi, qui souvent ne mettais pas les i sous les points.*
Maintenant, c'est plus pareil, ça change, ça change.** Il y aurait comme une nuance de fermeté dans le propos.Projet de loi sécuritaire : Hollande va mettre les points sur les i ***
Ce qui avait sens aux temps où l'i n'était qu'un baston et qu'on voulait le distinguer des lettres voisines, est proprement inconséquent aujourd'hui. Mettre un point sur l'i, c'est l'affubler d'un tréma faisant le poirier. On mesure le ridicule.* Dumersan in Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts, par M. Courtin, tome XIV, Paris, 1828
** Emprunt à Boris Vian
*** Europe 1, 7 janvier 2016, 07h38
Source illustration : Abel Truchet , Pour nos enfants. Récréation amusante, Éditions des Grands Magasins du Louvre, Paris, 1906 (gallica.bnf.fr)
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Commentaires
2paul(A)Mercredi 10 Février 2016 à 09:23Et quand vous posez le point sur votre i, vous faites chtock et hop vous relevez la main. Pas de gros pâté, disais-je aux lutins. Mais combien d'ados font des ronds, des coeurs ... alors qu'ils ne mettent pas toujours de point à la fin de leurs phrases.
L'homme à la casquette, droit comme un i pensif, a la chance d'avoir deux i : un avec sa prothèse de jambe, l'autre avec sa canne (qui pousse le point ... peut-être un peu loin !) Tout ça pour dire qu'il ne faut pas pousser le bouchon, non mais !
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Mercredi 10 Février 2016 à 17:20
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- L'invalide de l'illustration est un sacré cumulard...
L'image est tirée d'un abécédaire. On voulait être sûr que le petit apprenant se mette bien le mot dans la tête.