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Porter les frumailles
Les dictionnaires me réjouissent. Surtout quand ils s'attachent à une langue qui résiste à l'uniformisation.
De la première page, ouverte au hasard, du Dictionnaire du français régional de Franche-Comté*, la locution
Porter les frumailles.
Inviter au mariage.
« La fille offre des dragées, le garçon du tabac.» (Merlin, Les mariages dans la petite Montagne).
Le jeune homme ci-contre a l'air de se faire suer. Est-ce parce qu'il est l'un des fils de Ferdinand de Lesseps ?**
* M. et G. Duchet-Suchaux, éditions Bonneton,1999
** Robert – et Marthe Allard – ou son frère Jacques – et Theresa MacKenzie. Source iconographique : gallica.bnf.fr.
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Commentaires
Quand on cherche "frumailles" chez Mâme Gougueule, on arrive chez toi et aussi en Franche-Comté, chez cancoillotte point net !
Alors, on se rabat sur le verbe "frumer" qui existe bel et bien en wallon et en normand. Il signifie "fermer" ! (A vous de faire le lien.)
Sur la photo, la jeune femme n'a pas non plus l'air dans son assiette. Elle songe sans doute que ses actions de la Compagnie du canal de Panama ne valent plus tripette !...
Un poème de Norge pour rythmer ta marche :
Roudoudou
Amez bin li tortorelle,
Ce sont di zoziaux
Qui rocoulent por l'orelle
Di ronrons si biaux.
Tou zoulis de la purnelle,
Ce sont di zoziaux
Amoreux du bec, de l'aile,
Du flanc du mousiau.
Rouketou, rouketoukou
Tourtouro torelle
Amez bin li roucoulou
De la torterelle.
On dirou quand on l'ascoute
Au soulel d'aoûte
Que le bonhor, que l'amor
Vont dorer tozor.
(Norge, La Langue verte, 1954)
Voilà une expression que je suis content d'apprendre mais je ne dirai pas "je porte les frumailles"...
Cancoillote.net apprécie beaucoup son Comtois... Et ses grands hommes... Courbet, Pasteur, Pergaud...
D'une lettre de Louis Pergaud, porté disparu à Marcheville, le 8 avril 1915 :
« Je voudrais que les salauds qui parlent du confort des tranchées et qui donnent aux patriotes en chambre des photos truquées de tranchées d'opéra-comique, fussent obligés de passer vingt-quatre heures devant Marchéville, dans les marais de la Woëvre que nous occupons.»je viens juste de rentrer..calor.ce poème.j'ador..il chante..comme la vie quand je marche
merci je t'embrasse sur le long du musiau.....
(((((tu ne le sais pas mais je disais hier soir à une copine que tu étais génial........enfin ton blog!!!
et oui..tant que çà....
allez je ferme la parenthèse...))))))))
j'ai dû prendre un coup de soleil...oh..j'envoie..@+++
quand ils portaient les frumailles c'était pas pour la frime. on comprend leurs expressions.
signé : argent tic
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je pars seule en rando ..cela me conforte....je vais croiser sûrement des tourterelles qui s'aiment d'amour tendre...
le mariage..une erreur de société..