• Que vient faire un canard dans cette histoire ?

    La Chaise blessée

    La Chaise blessée, sculpture bois sous blister & cadre, 2014

     

    Un critique d'art :

    – A priori, cette Chaise blessée ne casse pas trois pattes à un canard, j'allais me dispenser d'une appréciation sur l'œuvre, quand, m'interrogeant sur l'intention de l'artiste, j'entends pleurer, crier, insulter, se briser vaisselle et mobilier, je vois remonter la violence des scènes de ménage qui rongent les couples usés ; avec cet Innommable – ainsi l'auteur nomme-t-il ses créations sous blister – Yves Barré est au plus près de l'humain et de sa part d'ombre.

     

     

    Note du webmestre

    Les lecteurs assidus n'ont pas oublié ce fait divers tragique.

    « Pendant que ça sècheIl y aurait... »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 07:17

    C'est mathématique : 4-1=3 ( les pattes de chaise) et comme 2+1 = 3 ( les pattes du canard) donc 4-1=2+1. En d'autres termes , ce qui se soustrait s'additionne et ce qui s'additionne se soustrait. Ce que l'artiste soustrait à notre regard s'additionne sur sa toile et ce que le critique d'art additionne se soustrait à notre entendement...

    Signé : "Arnaud Tsamère" 

    2
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 07:36

    Justement, je me demandais ce que devenait la chaise du "fait divers tragique" !

    Avec son blister, la v'là quasiment momifiée pour l'éternité plus un jour.

    (Le critique d'art me semble particulièrement affûté : son éclairage indirect n'est pas là pour tamiser la galerie...)

    3
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 08:22

    mise en valeur très artistique, petit format comme La Joconde..

    bravo..

    4
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 09:05

    Est-ce la femme en rouge qui a cassé une patte de la chaise?

    5
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 09:54

    Ces petites choses sous blister me rappellent, je ne sais pourquoi, "Les petites affaires de Marie-Louise", de Sofie Vinet, petit livre paru chez Soc & Foc (qui sera au Salon des livres de poésie et de ceux qui les font le 22 mars prochain à La Suze). Ce serait bien qu'un jour, les "Innommables" s'exposent quelque part…

    6
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 10:28

    Cette brillante démonstration ne manque pas de clarté*.

    Il se trouve que traînent sur le coin de table du petit déjeuner d'hier, les notes d'une démonstration – par A + B cette fois – que je montrerai ces prochains jours.

     

    * On n'est pas loin du pléonasme.

    7
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 10:31

    Un rebond : connaît-on le mystère de la galerie des Glaces ?

    8
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 10:33

    Je connais peu de gens que le petit format de la Joconde n'a pas surpris, voire déçu.

    9
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 10:34

    L'enquête n'a pas permis de le dire.

    10
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 10:41

    Dans son tout petit format, le livre de Sofie Vinet est un grand livre. De ceux qui s'inscrivent dans la mémoire et vers lesquels on retourne. Mes blisters tiennent plus du jeu, et tant mieux ou pis, s'ils ne sont pas aussi innocents qu'ils en ont l'air.

    11
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 11:45

    un fuligule ou un milouin, milouinan ? canard persiffleur certainement, il se déchaine.

    signé : on exposera nos objets à La Suze, à moins que...

    12
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 13:41

    L'infirmière n'aurait-elle pas un peu forcé

    sur le mercurochrome ?

     

    13
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 21:45

    J'ai une recette d'aiguillette de canard caramélisée au balsamique... Mmmm...

    14
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 21:46

    Elle a dû le trouver dans ses réserves... je pensais qu'on n'utilisait plus le mercurochrome.

    15
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 21:50

    Suffirait de remplacer vache par chaise et – si on est puriste – animal par meuble et on obtiendra, pour trois fois rien, un nouveau poème.

     

    Cette tentative de description fait partie de mon anthologie personnelle.

    16
    Lundi 13 Janvier 2014 à 09:03

    Je ne sais pas pour le canard mais l'artiste souvent cherche le mouton à cinq pattes, et même parfois il le trouve sous nos yeux ébahis.

    17
    Lundi 13 Janvier 2014 à 10:10

    Ou plutôt, comme disait Picasso – un collègue – Je ne cherche pas je trouve.

    18
    Jeudi 23 Janvier 2014 à 12:56

    Ou bien Yves Barré s'y connaît en vaudeville.

    19
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 10:15

    Le critique n'a pas osé, me connaissant peu.

    20
    vougeot
    Jeudi 7 Août 2014 à 17:30

    cela me rappelle ce poème qui, nous expliqua l'auteur, a jeté le trouble dans certaines classes :

    La vache: description

    La
    Vache
    Est
    Un

    Animal
    Qui
    A
    Environ

    Quatre
    Pattes
    Qui

    Descendent
    Jusqu’
    A terre

    (Jacques Roubaud)

    Dès lors, pourquoi pas deux pattes à une chaise ?

     

     

     

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