• Coucher de soleil

    Épineu-le-Chevreuil – novembre 2010

     

    « Le soleil, emportant son manteau dans l'éther,
       Laisse ses franges d'or traîner sur Pepinster.»*

     

    À Pepinster, Charles Potvin, le poète, habitait rue de la Pompe. Ça ne s'invente pas !

     

     

    * Charles Potvin, La Belgique, poëme en quatre chants, Bruxelles, 1859


    16 commentaires
  • Robert Parce que ma copine est la Rousse, il m'appelle Robert. Robert ! Trouvez que c'est un nom pour une poule ? C'est bien ma veine d'être tombée chez un comique !


    20 commentaires
  • P'tit Quinquin

    L'année où il est venu à Lille tourner un film publicitaire pour la chicorée Leroux, Salvador Dali aurait affublé le P'tit Quinquin* de ces moustaches à son image. C'est du moins ce que prétendent les gens d'ici. J'avoue que je peine à les croire.

     

    Vive l'amour et le vin !
    Vive Tonton l'indocile !
    Vive Bouri la tranquille !
    Vive le barbu Binbin !
    Vive Loulou la débile !
    Vive le maître à Quinquin !
    **

     

     

    * Sculpture d'Eugène Déplechin, square Dutilleul, à Lille.
    ** Fragment de poème de Piron.


    14 commentaires
  • Vague en arc - AnitaVague en arc - Anita

     

    J'ai rencontré la peinture d'Eugène Leroy, voici une quinzaine d'années au domaine de Kerguéhennec. Je me souviens encore de l'odeur. Le MUba Eugène Leroy de Tourcoing qui orchestre cette année l'exposition du centenaire du peintre, m'a fait quitter ma tanière. Beau, magnifique, grandiose. Biffons. Pas un seul mot pour décrire – pas même indescriptible ! Et je suis là, depuis une semaine, avec ce trésor que je ne parviens pas à partager.
    Jusqu'à cette autre rencontre... Qui vient tout éclaircir. Tout éclairer. Les photos de vagues d'Anita.

    Disent exactement ce que je ressens devant les toiles d'Eugène Leroy.
    Alors que tout semble opposer photos et toiles – les unes tout en nuances de gris, instantanées, quasi transparentes, les autres explosant de couleurs, résultats des longs apports de matière qui en constituent l'épaisseur – la même lumière jaillit du sujet. Vagues ici, nus ailleurs. Source d'un plaisir qui se nourrit du seul fait de regarder, comme il naîtrait du seul fait d'écouter du jazz ou tailler la pierre, flemmarder au soleil, partager un verre avec l'ami.

     

    Les vagues de novembre sur le site de la Pêche à la baleine


    13 commentaires
  • Hygroscope à capucinMerci pour ce paysage bucolique, nous complimente Moi-Mesme.

    Ça ne pouvait pas durer. Notre envoyé spécial au Vatican nous ramène à nos moutons – ceux de l'intestin desquels on tirait les préservatifs – avec cet hygroscope à capucin, sorti d'un Mémento Larousse de 1931.*

    Le rédacteur a le sens de la formule.

     

    Pour revenir complètement à nos caprinés, une citation** :

    – Si l'on veut savoir le temps, on n'a qu'à aller regarder le petit capucin de mon oncle, hasarda Madeleine [...].
    – Oui dà, reprit Gros-Grain d'un air railleur ; ces petits joujoux-là, ça marque en général le temps qu'il fait et non celui qu'il fera. J'en sais aussi long qu'eux ; quand il pleut, je vois bien que c'est le moment d'ouvrir mon parapluie.***

     

     

    * On en trouvait déjà une illustration dans le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866.

    ** – J'allais vous le proposer (un mien ami).

    *** Les Ignorances de Madeleine, par Mlle Émilie Carpentier, Paris, 1883 (gallica.bnf.fr)


    12 commentaires
  • Sillé-le-Guillaume

    Sillé-le-Guillaume – octobre 2010

     

    Aujourd'hui, il n'y a pas de journée mondiale répertoriée*. Aussi cette journée sera-t-elle, ici, déclarée journée sans parapluie, ni capote.

     

    * Vous aussi, vous avez raté, la semaine dernière, la Journée mondiale des toilettes ?


    18 commentaires
  • Port

     

    Détroit de Magellan, que sait-on des deux cadets ?

     

    En plus de ce que je collecte moi-même, on m'apporte régulièrement des choses sans nom : pédale de machine à coudre, fragment de manche de tournevis, carcasse de parapluie... avec l'arrière-pensée que je saurai les élever au rang d'œuvres.

    Cette fois, c'est une planche en bois dont la découpe en festons évoque le plateau à fromages. Un crochet au dos en fait plutôt un objet à suspendre. Le décor est la reproduction d'une gravure de Daniel Derveaux. On n'a pas oublié qu'en 1985, Daniel Derveaux a reçu la Brouette d'or des Amis de Tourcoing.

     

    – Magellan, ça ne veut rien dire ?

    – Non...

    – Alors ? Tout ça, parce que l'un t'a fourni un titre quand une autre faisait les poubelles des quartiers tranquilles de la ville voisine !

     


    12 commentaires