-
Détroit de Magellan, que sait-on des deux cadets ?
En plus de ce que je collecte moi-même, on m'apporte régulièrement des choses sans nom : pédale de machine à coudre, fragment de manche de tournevis, carcasse de parapluie... avec l'arrière-pensée que je saurai les élever au rang d'œuvres.
Cette fois, c'est une planche en bois dont la découpe en festons évoque le plateau à fromages. Un crochet au dos en fait plutôt un objet à suspendre. Le décor est la reproduction d'une gravure de Daniel Derveaux. On n'a pas oublié qu'en 1985, Daniel Derveaux a reçu la Brouette d'or des Amis de Tourcoing.
– Magellan, ça ne veut rien dire ?
– Non...
– Alors ? Tout ça, parce que l'un t'a fourni un titre quand une autre faisait les poubelles des quartiers tranquilles de la ville voisine !
12 commentaires -
Roubaix – novembre 2010
Si tu vas par là, tout est art et la grenouille annonce la pluie.
18 commentaires -
Mais à quoi Philippe Ricord* pensait-il, sans jamais le nommer, quand il écrivait, dans ses Lettres sur la syphilis :
« Ce moyen médiat est souvent poreux, ou a déjà servi ; il se déplace fréquemment ; il fait l'office d'un mauvais parapluie que la tempête peut crever, et qui, dans tous les cas, garantissant assez mal de l'orage, n'empêche pas les pieds de se souiller.»
Lettres sur la syphilis, adressées à M. le rédacteur en chef de "l'Union médicale", suivies des discours à l'Académie impériale de médecine sur la syphilisation et la transmission des accidents secondaires, par Ph. Ricord (1800-1889). Source : gallica.bnf
16 commentaires -
Roulage de la capote
Quatre biffins et un cabot-chef pour rouler une capote !
– Va falloir dégraisser c'mammouth !
10 commentaires -
Lille – novembre 2010
La patère se rencontre peu dans la langue française : 50 fois moins fréquente que le chapeau ou la chaise !* En déduire qu'on abandonne plus volontiers son chapeau sur une chaise qu'à la patère serait aussi hasardeux que lire à la suite Vers la poussière, de Jean-Louis Bailly et Oreille rouge, d'Éric Chevillard.**
Chacun des auteurs, à sa façon, a affaire à la patère.
Le premier, surprenant l'adultère :
« [...] le phalle puissant qui à l'instant remuait les galaxies ressemble pour une minute à une inutile patère à chapeaux, avant de s'abolir en une flaccidité baveuse.»
Le second, à peine remis du voyage :
« Albert Moindre débarquant en Afrique, la première créature qu'il rencontre, c'est une girafe. [...] Il se demande à quoi cette grande chose peut bien servir.
Puis il a une illumination.
– Ça ne peut être qu'un porte-chapeau.»
* Néanmoins 3 fois plus fréquente que ginkgo ! (Source)
** Jean-Louis Bailly, Vers la poussière, L'Arbre vengeur, 2010
Éric Chevillard, Oreille rouge, Éditions de Minuit, collection Double, 2007
16 commentaires -
à Yannis, sur mon arbre généalogique
Brugge – novembre 2010
Zoomons sur l'arbre vu hier au bord du canal.
– Oh ! Les boules...
Note en marge
Le Dictionnaire historique de la langue française* m'apprend que le mot zoom, emprunté à l'anglais, désignait pendant la Première Guerre mondiale, le bruit de l'avion qui mitraillait en piqué ou remontait en chandelle. Tombé en désuétude en temps de paix, il réapparaît dans le vocabulaire de la photo dans les années 50.
* sous la direction d'Alain Rey, éditions Robert,1992
14 commentaires -
Brugge – novembre 2010
À Brugge, dans le magasin de cet agitateur de curiosité*, j'ai trouvé un rayon Poésie.
– Si c'est pas le début du bonheur...
– Attendez, avant de m'interrompre.
J'ai donc trouvé un rayon Poésie. Et dans ce rayon :
. Catalogues 1-4 de Dimitris Dimitriadis, édition La Lettre volée
. Des troubadours à Apollinaire - Petite anthologie poétique, Pocket
. Anthologie de la poésie française - De Villon à Verlaine, LGF/Livre de PocheSoit, avec ce dernier ouvrage en double exemplaire, quatre livres.
– C'est tout ?
– C'est tout !
* On l'aura reconnu.
14 commentaires