• Un moment, j'ai pensé à des bleuets

    Un moment, j'ai pensé à des bleuets, 2013, acrylique sur papier, 21 x 30 cm

     

    L'après-midi pour deux acryliques de petit format.

    Autant de temps que pour une blanquette de veau, ses oignons glacés et champignons cuits à blanc.

    Le gars ou la fille qui dit T'es pas rapide vient laver les pinceaux et essuyer la vaisselle.

     

     


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  • Quand je vois comment Picasso peignait un pied, je me sens moins seul.

    Ce sera le titre.

    – Tu ne crains qu'il soit trop long ?

    – Le temps qu'on passera à le lire permettra de détourner l'attention sur l'imperfection du dessin des pieds du personnage de face.

     

    Quand je vois comment

    Quand je vois comment Picasso peignait un pied, je me sens moins seul.

    encre sur calque & acrylique grattée sur toile, 2007-2013, 40 x 56 cm


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  • Qui prétend qu'on fait dans les vieux pots la meilleure peinture ? Celle-ci, aussi mal appliquée que moi, a craquelé au séchage.

    – Ces craquelures, on dirait du Fragonard...

    Silence poli et froid. Qu'on ne me demande pas de répondre à la provocation. Du Fragonard ? Pourquoi pas tant qu'on y est, l'auteur anonyme de l'Homme à cheval accompagné d'une femme portant un enfant et troupeau, conservé au musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon (Doubs) ?

     

    Ci-dessous, tout ce qui reste – 8 % pour être précis – d'une toile par ailleurs essentiellement blanche*.

     

    Toile

    Tout ce qui reste, 2013, acrylique sur toile,

     

     

     

    * On verra demain ou plus tard qu'un autre morceau de la toile a été superbement (sic) récyclé.


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  • Moi je parle d'amour... pour 2013,  commentait hier Martine. Voici pour lui plaire.

    Certes le dessin n'est pas léché, mais on aurait mauvaise foi à prétendre que ce couple pousse un chariot dans une grande surface.

     

    Couple

    Couple, 1998, acrylique et pigments sur papier glacé, 34 x 32 cm



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  • Petite bleue Petite bleue

    2012, acrylique sur toile,30 x 22 cm

     

    Petite toile sans prétention.

    Une des dernières de l'année.

    Sans doute trop de détails dans le bleu. Je m'attache surtout à l'étroite bande jaune vert du haut.


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  • La jeunesse, il n'y a rien à en retirer.

    Arnaud ROUTEL

     

    Gérontophage

    Parmi le lectorat prestigieux de ce blog, certains donnent crédit aux lutins. Je me garderai de les décevoir : j'ai, à la maison, un lutin – devrais-je dire lutine ? – qui complète en catimini mes mots croisés,  sur un coin de table abandonnés pour une raison dont la connaissance n'est d'aucune utilité ici – besoin naturel, réponse à appel téléphonique, soupe qui déborde sur la gazinière...

    Or donc, sur cette grille – une Michel Laclos ! – provisoirement délaissée, massage, orbiculaire, timoree, ogino, neutralisa, ceinture, oo (Des bleus en poésie) avaient fini par s'accorder et former le début du 11 vertical en 13 lettres (Régime pour personnes âgées) : geronto...

     

    Mon lutin – devrais-je dire lutine ?* – ne montre aucune acrimonie envers le néologisme, le suffixe grec ou le petit verre d'ouzo et de sa mine légère termine ainsi le mot : gerontophagie.

     

    Je dois donner de la gomme mais est-ce vraiment néologisme ? Mes dictionnaires ne se sont certes pas embarrassés du mot, mais internet a bien compris qu'il y avait là une petite niche. Et Arnaud Routel donne du corps à la gérontophagie dans sa Poésie sans vergogne.

     

     

    * Je sais, je me répète, mais je suis rétribué à la ligne et de surcroît cette répétition introduit un rythme dans mon récit. Quand on a peu à dire, il faut délayer.

     

    En illustration, un gérontophage (fusain et craie sur papier, 40 x 30 cm)


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  • Il lui donne un baiser dans le cou.

    Bientôt on le verra faire un baise à bouquette. Donner un baiser sur la bouche, selon une goûteuse expression du Nord, Pas-de-Calais.1

    Bouquette a disparu des dictionnaires contemporains.

    On la trouvait : chèvre, chevrette en Champagne2 ; blé sarrasin3 ; couronne de branches dans le Centre4 ; crêpe 5 à Liège (légère assurément) – « Il y avait alors de petits farceurs qui commandaient une bouquette cuite d'un seul côté, et quand ils l'avaient sur la main, la grand affaire était d'appliquer le côté non cuit sur la joue de la marchande ! Inutile de dire que pour ce jeu-là, il fallait de bonnes jambes.»

     

    Couple

    Couple, 1998, acrylique et pigments sur papier glacé, 34 x 32 cm

     


    1. Pascale Lafitte-Certa, Les plus belles expressions de nos régions, Points, 2012.

    2. Prosper Tarbé, Recherches sur l'histoire du langage et des patois de Champagne, 1851

    3. Joseph Favre, Dictionnaire universel de cuisine et d'hygiène alimentaire, 1889-91

    4. Paul Guérin, Dictionnaire des dictionnaires, XIXe

    5. August Hock, Mœurs et coutumes bourgeoises au pays de Liège, 1872-74.


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