• Version 2.0

    Yves BarréTalus aux coucous, 2018, acrylique sur toile, 20 x 20 cm

    Alain me demandait un jour :
    – À quel moment sais-tu qu'une toile est terminée ?
    J'ai dû m'en sortir par une boutade, du genre : 
    – Quand le tube de peinture est vide !
    À la vérité, je ne sais pas l'expliquer. Un ressenti, dans l'instant. Il y a quelquefois une distance entre l'intention initiale et la réalisation : des accrocs, des voies nouvelles nées d'un changement d'éclairage, d'un mélange de couleurs imprévu, de la remarque de ma visiteuse préférée... Ensuite, le temps joue sa partition. Celle des repentirs éventuels. Si cela reste à la marge, le cas s'est présenté pour ce Talus aux coucous à qui la brisure rouge redonne vivacité aux jaunes.

    * Dans sa version 1 ici

    « Copie doublePeinture fraîche »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 6 Mai 2018 à 05:22

    Merci, Yves, tu nous instruis...

      • Dimanche 6 Mai 2018 à 22:05

        Une seconde nature chez moi.

    2
    Dimanche 6 Mai 2018 à 08:11

     ce petit qui semble rien mais qui obsède, qu'on ne lâche plus.

      • Dimanche 6 Mai 2018 à 22:19

        Obséder m'a d'abord paru trop fort, à la réflexion ça tient quand de l'obsession. Avec un moment privilégié : quand je suis sous la douche.

    3
    Dimanche 6 Mai 2018 à 10:55

    il y a des travaux qui restent en réserve et puis un jour tiens c'est ça...  comme Turner avec sa bouée rouge ?

    signé : comparaison ne vaut pas raison

      • Dimanche 6 Mai 2018 à 22:21

        Exactement ce que j'ai fait aujourd'hui. Repris et entièrement repensée une toile de l'an passé.

        Turner savait-il nager ?

    4
    K
    Dimanche 6 Mai 2018 à 19:48
    Sans doute valable pour un texte également ☺
    5
    Dimanche 6 Mai 2018 à 22:32

    Tout à fait. En plus pire !

    Billet  de février 2015 :

    Hou la ! Ça rature, ça rature. Ça déplace, replace, remplace. Ça passe les vitesses sans débrayer – on entend craquer la boîte cranienne – ça fait demi-tour au frein à main, ça revient au point mort, ça mord sur la marge, ça prend des raccourcis ignorés de la carte Michelin...
    – Chéri*, t'as pensé à renouveler ta carte vermeil ?

    Ici, j'ai fait du brouillon un objet graphique en coloriant les ratures, flèches et zones de fracture.

     * Dans le vie, elle ne m'appelle pas chéri, mais là, on est dans l'écriture !

     

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    6
    Lundi 7 Mai 2018 à 00:35
    celestine

    Du tamanoir, on voit d'abord la langue...

    Il se risque dans ce champ de jaunes pour en apprécier le goût...

    ¸¸.•*¨*•☆

     

      • Lundi 7 Mai 2018 à 07:17

        La fourmi de dix-huit mètres devrait se méfier de ce tamanoir, œil bleu, œil gris, œil blanc, œil noir.

    7
    yannick
    Lundi 7 Mai 2018 à 08:34

    La toile me semble terminée lorsque celui qui va la regarder trouve un lieu visuel pour se raconter, se dire et trouver parfois un mot juste. C'est très peu une affaire personnelle ou un choix maîtrisé de la part de l'artiste. Le peintre n'est jamais seul, il est au contraire dès le début très entouré. Il faut voir alors son appétit de meurtres tous azimut pour tenter d'agir hors des bras qui l'encombrent.

    Il sera ravi ainsi d'accueillir quelques uns inattendus ou z'unes qui proposent avec complicité de danser avec lui.

     

      • Lundi 7 Mai 2018 à 23:10

        C'est Marcel Duchamp qui disait, me semble-t-il, que ceux qui regardent les tableaux sont ceux qui les font. L'artiste n'a juste qu'à signer !

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