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Vœux vieux
On pouvait lire, dans l'Humanité du 1er janvier 1913, sous le titre Je veux des étrennes :
« Non seulement je veux des étrennes mais je demande encore à les choisir. Je demande d'abord qu'on nous fiche la paix pour 1913. Du reste, en 1914, je demanderai encore ce même cadeau-là ! [...]
Abel Faivre dans le supplément du Figaro, nous montre le nouvel An sous l'aspect dodu d'un bébé potelé qui hésite entre deux joujoux : un militaire ou un pacifique mouton.Mon choix est fait : je prends le mouton. Peu m'importe qu'on me trouve trop bucolique, trop fade, trop mièvre et trop bêlant. [...]
Je prendrai le mouton tel quel ; même s'il est un peu pelé par endroits ; même s'il a une patte cassée.
Oui ! je préfère une paix boiteuse à la guerre européenne. Je l'aimerais mieux solide et bien bâtie. Mais, s'il le faut, je l'accepterai raccommodée, avec des bouts de ficelle ! [...]Marcel Sembat
Source documents : L'Humanité (1.01.1913), Supplément illustré du Figaro (31.12.1912) ; gallica.bnf.fr
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Commentaires
le bébé piétine des roses, Marcel était un prédicologue avéré, ou un fameux analyste politique.
signé : deux vins
Marcel Sembat ??? Ce n'est pas seulement le nom d'une station de métropolitain parisien ???
La paix est enfin arrivée mais au bout de 4 ans ... Il faut parfois beaucoup de tenacité pour attendre qu'un voeu se réalise !
14MartineJeudi 7 Août 2014 à 17:30
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Bien oublié, le Marcel Sembat...
Il fut un temps (j'ai lu ça à l'instant) où les socialos allaient en pèlerinage tous les ans sur sa tombe, à Bonnières-sur-Seine...