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– Montre-nous enfin ces cercles dont tu parles tous les jours...
– Voilà... voilà... Work in progress, comme disent les Grands-Bretons.Tous les enfants ne sont pas capables de commencer un dessin, faire le cercle et terminer au même endroit, déclare Émilie qui décrit brillamment son travail d'enseignante* en maternelle dans une vidéo qu'on peut visionner ici
* « 24 heures par semaine (...) six mois l'année » (Paul Bismuth)
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Mine de rien, dirait un ami, mes élucubrations graphiques sont soutenues par une documentation des plus pointues. Ainsi, pour les cercles, objets de toute mon attention ces derniers temps, j'ai consulté cet improbable opuscule : Les signes naturels ou gestes : manière de causer avec tout le monde pour rire et s'amuser sans faire du bruit. 64 figures avec explications.
L'auteur, anonyme, y développe un langage universel, mimique, entièrement gestuel. Dans les trêves ou pendant les armistices les soldats de deux armées ennemies peuvent converser ensemble sans le secours d’aucun interprète et s’accorder réciproquement les mille et une choses que l’on ne se refuse jamais entre hommes civilisés quelle qu’en soit la nature. On pourra objecter que le vocabulaire est limité à 64 mots parmi lesquels : colique, lavement, prier, soldat, fusil, sergent, général, prêtre, religieuse, évêque, ange. Certes, certes... mais retenons, argument irréfutable, cette note historique :
Lorsque Cristophe Colomb découvrit l’Amérique, il se trouva en présence des naturels du pays, espèce de sauvages, dont il ne pût se faire comprendre ni comprendre lui-même à l’aide d’aucune parole.
Que fit-il alors?
Il employa les gestes pour leur exprimer sa pensée, et aussitôt ces sauvages, nullement versés dans la science du langage mimique, comprirent aisément et ils se servirent également des gestes pour exprimer leur étonnement et leurs pensées. Et c’est ainsi que sauvages et gens civilisés finirent par s’entendre.Ci-contre : illustration des Signes naturels ou gestes... Source : gallica.bnf.fr
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J'aurais pu m'y attendre : le billet précédent a déclenché un certain nombre de réactions.
Mais d'où me connaît-il, ce Jean Étienne Montucla pour me traiter de vulgaire ignorant dans son Histoire des recherches sur la quadrature du cercle ?
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Alors qu'un projet Cercles occupe actuellement mes doigts et mes journées, voilà que ressurgit cette page d'un carnet – du 3 février, d'une année non précisée !
L'excellent Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire, nous met au parfum : on ne confondra pas rondelet comme une futaille avec rond comme une futaille. Nonobstant le rondelet, fort en chair, n'est pas à l'abri d'un état d'ivresse manifeste.
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Carte postale de Camille à Gabrielle,
Le 6 mai 1917
Chère Gabrielle
Deux mots pour te donner de mes nouvelles qui sont bonnes
j'ai fait un bon voyage je suis toujours dans la même place
j'ai encore le cafard un peu
je te jure que pour le moment on prend quelque chose
je te jure que ça tape dur on reçoit quelque chose comme obus
Voilà 2 jours nous avons eu beaucoup de pertes
je te jure que c'est terrible de voir tomber les camarades
quelle triste vie
pour le moment il en tombe des hommes
enfin plus rien à te dire que voilà la nuit
et va falloir encore marcher
Reçois chère Gabrielle mes bonnes amitiés
Camille
Ajoutés sur l'entête :
Vivement la fin Bien le bonjour à toute la famille
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On connaissait l'oreiller pour les pieds. (Ahoui, du 31 juillet 2008).
Voici, au champ d'action plus resserré, l'oreiller de genoux.
« L’oreiller de genoux suit le principe de l’ergonomie et adopte un design
d’évidement en forme de cœur double face, qui épouse mieux la courbe
de la jambe et réduit la sensation de pression.»Et bientôt, dans tous les grands magasins : un oreiller pour la tête !
Sources
la redoute.fr, listy.fr
"Mol oreiller du doute" : allusion erronée à Montaigne dans le Journal de Du Bos (CNRTL)
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Deux pages du carnet Les Cahiers rouges (2009)
Portons notre attention sur la page de droite.
Accident de la route ? Ou acte de vandalisme ? Trop peu d'éléments pour expliquer la situation. Remarquons toutefois – qui pourrait sembler anecdotique – : la sonnette fonctionne.
Sur la page de gauche, quelques notes jetées pour un projet de roman.
Invités à déjeuner chez les Plutarque (mari et femme), Platon et les Pline (Ancien et Jeune) s'y rendent en voiture. Platon conduit. Aucun des trois n'est potomaniaque. – À notre arrivée, faites-moi penser à faire régler les vis platinées.
Un chien – Pluto – traverse la chaussée devant l'automobile et finit – Pluto – sa course dans un platane.
On a ici le résumé du premier chapitre. Tout est en place pour le drame développé dans les vingt chapitres suivants – un de plus que dans Je t'apprendrai à rire, de Joël Guillerme.
On peut déjà révéler qu'un chapitre fera le portrait de Timoxena, l'épouse au si joli prénom. Un autre chapitre fera la part belle à Autoboulos, père du philosophe, proche voisin du mécano qui réglera les vis platinées.
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