Par ahoui
Comment je n'ai pas écrit certains de mes poèmes.
J'ai un ami poète... enfin, j'en ai plusieurs, mais celui-ci ne se sépare jamais du petit carnet où il transcrit – c'est pratique – la moindre de ses poétiques pensées. Des poétiques pensées, il m'en tombe quelquefois sur le râble, que je note sur les supports qui me tombent – ah oui, tout tombe – sous la main : tickets de caisse, marges de journal, dos d'enveloppe... L'exemplaire ci-contre a été oublié dans la poche d'un anorak défraîchi que je n'ai pas enfilé depuis l'hiver dernier. De mémoire, il aurait pu servir de quasi-poème de circonstance pour remercier de l'envoi d'un amical colis, avec ail rose, foie et magret de canard.
Pour n'avoir pas cassé trois pattes à un canard, on ne manquera pas de se réjouir qu'il soit tombé – qu'est-ce que je disais ! – dans l'oubli.
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