Femmes mariées, vous repasserez
Journal L'Aurore du 7 juillet 1901
Un député des Sables-d'Olonne, M. Gautret, vient de déposer une proposition de loi pour diminuer quelque peu l'inégalité entre les deux sexes.
– Pour qui se prend-il ?
Dans cette proposition, le droit de vote serait seulement accordé aux femmes majeures célibataires et aux veuves ou divorcées.
– On l'a échappé belle.
Ligue d'action féminine pour le suffrage (image d'Épinal 1927). Source Bibliothèque Marguerite Durand, Paris
Note après mise en ligne.Tout sur le resarcissage dans les commentaires.
Et pendant ce temps
« Moi qui jugeais les guerres aussi détestables qu'absurdes, je rêve d'une victoire.»
Robert Solé (Le 1 hebdo, Ukraine et après ?, 22.02.23)
Non mais
Texte et collage : Justine (7 ans)*
* Cédérom : Tiens, en voilà justement un qui passe, école publique de Loué (72), 1996.
carton rouge pour la e-lettre rouge
J'ai reçu ma première lettre en ligne.
Une foutue belle invention ! Déposée le 5 janvier, elle m'a été remise le 9 janvier, soit à J+3, selon la Poste (J+4, selon le calendrier). Je ne peux pas en remercier la Corneille, ma correspondante, au motif qu'elles sont anonymes, elle et la e-lettre :
Quant au drapeau, ne comptez pas sur moi pour dénoncer le petit N.¨. le Gr.¨., qui s'en est emparé pour soutenir son équipe favorite lors du dernier Mondial de balle au pied.
Aujourd'hui
À peine a-t-elle terminé le tour du Soleil qu'elle en commence un autre, la Terre.
Ni plus, ni moins vite, à l'infime nuance près.
On m'affirme que c'est de toute éternité.
Mais sa toute première rotation, quand elle marchait encore à quatre pattes, l'a-t-elle torchée d'une traite ?
Sans téter sa mère, se curer un volcan ni poser ses fesses joufflues sur le petit pot ?
Qui pour en témoigner ?
Temps de saison
– Il n'est pas dit qu'il n'y aura pas de neige !
– Le contraire serait étonnant.
J'en ai entendu causer
Je ne l'ai pas lu, je ne l'ai pas vu, mais j'en ai entendu causer, écrivait François Cavanna.
Mon premier, je l'ai lu, je l'ai vu
Il n'y a pas un mois qu'il est entré dans mon lexique que l'oblomovisme refait surface, avec ses comparses oblomovchtchina et oblomovité. Dans un extrait de Langages de vérité de Salman Rushdie, publié par l'hebdo LE UN (n° 426, du 7 décembre).
« Nous avons tous un petit Oblomov en chacun d'entre nous, qui aspire à ce qu'on le laisse tranquille pour le restant de ses jours.»
Mon second, je ne l'ai ni lu, ni vu, mais j'en ai entendu causer, plus que causer. En fait.
France inter, émission L'Invité de 9 h 10.
En moins de 20 minutes, l'invitée de Sonia Deviler a répété 80 (quatre-vingts !) fois le mot-cheville en fait. C'est dire que son propos m'est devenu inaudible.
Oblomovisme
Voilà, qu'en sa grande générosité, l'ami Topa m'offre un mot que je méconnaissais, bien qu'il définisse un état qui ne m'est pas étranger.
– Ah oui ? Et qu'entend-on par oblomovisme ?
– Heu... vous n'auriez pas plutôt envie d'un quasi-poème de circonstance !
Pince sans rire
Une amie vient de m'offrir
un mot qui m'était inconnu
jusqu'à ce jour. Agélaste.
– Âgé... last... Dernier des vieux ?
– Ne me faites pas rire,
agélaste signifie qui ne rit pas.
Un dictionnaire prévient même
que le mot est rare et pédant.
Ne pas l'utiliser pour épater
la galerie.
YB, Quasi-poèmes, Polder 180, 2018
ci-dessus : sculpture (revue) du Jardin des personnalités, Honfleur
Art du collage
Lettre M, 2018, technique mixte sur papier, 100 x 70 cm
Les artistes les plus renommés – Goya, Van Gogh, Monet, Warhol, Munch... – font l'objet de l'attention de militants écologistes* qui projettent soupe et purée sur les toiles ou s'y collent la main sur les cadres.
Pas sûr que cet intérêt pour l'art aide passer le message écologique !
* D'autres disent activistes, vandales ou voyous.
Va-t-on voir la Maison 170 ?
Aux Rencontres de Saint-Céneri, les 24 et 25 septembre, j'exposerai la Maison 170. Une toile peinte en 2008 qu'on aurait pu voir à deux reprises sur ce blog, si à chaque fois, le rendez-vous n'avait été manqué.
Retour sur ces occasions perdues.
13 décembre 2008
Aujourd'hui (vendredi), j'ai peint la Maison 170. Grande sœur de la Maison 062 présentée jeudi. Le soleil étant resté discret, je n'ai pas pu disposer de l'indispensable lumière rasante pour la photographier.
Aussi pour patienter, voici le portrait à l'encre sympathique d'un jeune couple de Chine.

17 décembre 2008
– Esplique, qu'est-ce ?
– J'explique. La maison 170 ne brillant pas par la richesse de sa palette, puisqu'il n'y a que blanc, nécessitait une prise de vue en lumière rasante – Je ne vous ennuie pas ?
Un rayon de soleil propice a l'obtention de la dite lumière rasante ayant choisi – Choisit-on vraiment ? – de se manifester, aussitôt mon assistante* et moi entreprîmes de sortir la toile de l'atelier et de la transporter au milieu du dehors, quand** une lumière vive révéla en ombres au travers de la toile, la structure du châssis et la variation du coup de pinceau entre le motif (la maison) et le fond. Beau ! Non ?
* C'est beaucoup plus qu'une ombre, même si ça ne se voit pas sur cette photo.
** Soudain ! Étonnant ! Non ?
*** Ombre de ton ombre, dans Ne me quitte pas. Tout Brel, sauf cette chanson !