État définitif du Cercle 01

2024, linogravure, 15 x 10 cm

– Montre-nous enfin ces cercles dont tu parles tous les jours...
– Voilà... voilà... Work in progress, comme disent les Grands-Bretons.

Tous les enfants ne sont pas capables de commencer un dessin, faire le cercle et terminer au même endroit, déclare Émilie qui décrit brillamment  son travail d'enseignante* en maternelle dans une vidéo qu'on peut visionner ici

* « 24 heures par semaine (...) six mois l'année » (Paul Bismuth)

Où les sabres sifflèrent,
2024, monotype,
impression sur papier Fabriano Tiepolo, 250 g,
35 x 25 cm

Petits exercices pour ne pas laisser se rouiller les gouges.
Les plaques de lino ayant fait l'objet de séries limitées sont détruites ou recyclées. Ce pied a été gravé dans la lino 4 de la suite de Rubens...

L'estampe du billet précédent est un exemplaire unique (ou monotype) d'un motif en papier déchiré, posé sur une surface encrée en noir, puis imprimé. Après tirage, le motif apparaît en blanc.

La technique est inspirée d'une technique utilisée par Pierre  Alechinsky dans L'Enfance de la majuscule.

à gauche : le motif en papier déchiré
à droite : contretype, ce qui reste sur la plaque après tirage

« Tu viendras bien me voir. Je te montrerai mes estampes.»
Alain BOSQUET (Chicago, oignon sauvage)

Cavalier à panache blanc,
2024, monotype,
impression sur papier Fabriano Tiepolo, 250 g,
35 x 25 cm

Le jour que Rubens peignit la tête à Juste Lipse (d'une suite de 7, la dernière)
2024, linogravure, 16 x 16 cm

On espérait qu'après avoir vu la septième image de cette suite de 7, on serait tranquille pour un moment. Et voilà qu'apparaît une nouvelle image : la dernière...
– Il aurait été peu correct de l'appeler 8e d'une suite de 7 !
– Et pourtant !

Le jour que Rubens peignit la tête à Juste Lipse (d'une suite de 7, la 6^e)
2024, linogravure, 16 x 16 cm

 Une lectrice impatiente :
– Tu n'as encore rien dit de ce titre énigmatique !
– J'y viens. Les éléments graphiques de cette suite sont des emprunts tout petits petits, à un tableau de Rubens : Autoportrait avec son frère Philippe Rubens, Juste Lipse et Jan Woverius ou Les quatre Philosophes. Je procède en déplaçant un cache ajouré d'une fenêtre carrée d'un centimètre de côté. Les images que j'en extrais sont agrandies, simplifiées, puis gravées sur lino. Voilà qui justifie le titre. Quant à l'erreur de syntaxe, je ne sais plus comment elle a jailli.

Retour sur Juste Lipse et sa vie trépidante.

« On dit qu'en étudiant Tacite, il est parvenu à le savoir par cœur tout entier. On conte même qu'un jour il s'obligea à réciter, mot pour mot, tous les passages qu'on lui désignerait de cet écrivain célèbre, consentant à être poignardé, dans le cas où il ne les rapporterait pas fidèlement.» (Collin de Plancy, Légendes des artistes)

Le jour que Rubens peignit la tête à Juste Lipse (d'une suite de 7, la 5^e)
2024, linogravure, 16 x 16 cm

Le jour que Rubens peignit la tête à Juste Lipse (d'une suite de 7, la 7^e)
2024, linogravure, 16 x 16 cm

Aujourd'hui, faisons connaissance avec Juste Lippe – nous serons ainsi plus cultivés.

« Le savant Juste Lipse avait trois chiens, qui s'appelaient Mops, Mopsulus et Saphirus : il les aimait au point qu'il fit peindre chacun d'eux à part et qu'il leur dédia des poëmes à tous trois. Le dernier, qu'il chérissait plus tendrement, étant tombé dans un vase d'eau bouillante, Lipse écrivit à son ami Philippe Rubens : Tristis haec scribo et juxta lacrymas, non rideo. Saphirus meus obiit et id violenta morte.* On voit, à la bibliothèque de l'université de Iéna, le portrait de Juste Lipse peint avec un cbien dans les bras.»**


* J'écris ces choses avec tristesse et au bord des larmes, je ne ris pas. Mon Saphirus est mort d’une mort violente.

** Bénédict-Henry Révoil, Histoire physiologique et anecdotique des chiens de toutes les races, préface et postface par Alexandre Dumas, Paris, 1867 (source : gallica.bnf.fr)