Par ahoui
À son talent de lexicographe (lire billet précédent),
François Fertiault ajouta celui de poète.
Sonnet dudit :
LA LEÇON DE DESSIN
à Madame A.-E. Leleux.
Le crayon aux doigts, mais d'une main lente,
La fillette est là, croquant un dessin ;
Et le professeur, grand maître... en larcin,
Cherche à lui glisser sa lettre brûlante.
À la mère assise... et non somnolente :
« Pour mieux réussir le petit poussin,
Il faudrait Buffon, » dit-il à dessein,
Trouvant à part lui l'idée excellente.
La mère se prend au vœu du brouillon,
Lui tourne le dos, court vite au rayon,
Fouille avec ardeur... Bonnes hypothèques !
À la belle enfant la lettre a passé.
Le « petit poussin » est presque effacé...
À quoi servent donc les bibliothèques !
François Fertiault, Les Sonnets du Salon (1878)
N'ayant pas mon Buffon sous la main, j'emprunte à Mès,
une illustration de Mémoires d'une poule noire, roman de Maurice Barr.
Sources : gallica.bnf.fr
Thème Magazine © - Hébergé par Eklablog