• À Gaza on meurt, près de Sdérot on prend le café

     
    Palestine

    Sur la terre aride de langues de pierre,
    Her’B et Ar’be,
    tes larmes tirent,
    à perte de vue,
    la fin de rêves.

    Sur une terre labourée de bombes
    une bande amasse la haine.

    Pour toi, ma sœur isolée
    Palestinienne, juive ou arabe
    … Je n’ai plus de…
    À toi, salaud armé
    caché dans le tissu des corps
    épuisés et impuissants
    Je te dis ma rage.

    De ces contestations
    de territoires…
    Fais-t'en un costume…
    que je taillerai dans l’ombre
    de la peau des miens.
    Que tu paieras de la chair des tiens.
    Tous, tombés, sans gloire,
    sur la route,
    sans armes ni bagages,
    sur la route
    des sans patrie…

    Des terres lointaines
    d’une Pologne occupée
    aux rivages d’une patrie
    usurpée,
    je t’emmènerai à jamais
    te reconnaître.
    Dans le miroir
    d’une histoire sans espoir.

    Tricote le linceul
    de nos peuples.
    Nous nous y retrouverons tous !
    Ad vitam aeternam.

    As-tu vu où nous mènent
    les guerriers, aux armes payées ?
    À notre mort, partagée,
    indigne et définitive.



    Oncle pa
    exilé définitif d’un Yeddishland à jamais oublié




    * « À Gaza on meurt, près de Sdérot on prend le café » Ce titre est emprunté à Pierre Barbancey, journal l'Humanité.
    « Hugh !Ça va quand même »

  • Commentaires

    1
    Lundi 12 Janvier 2009 à 01:14
    Oncle Pa, je t'embrasse.
    2
    Lundi 12 Janvier 2009 à 20:14
    En mettant de côté le fait que je ne comprenne plus rien à cette guerre et que je ne peux donc même pas réfléchir à qui a tort ou qui a raison ... je ne ressens que l'incompréhension de cette mort qui frappe des hommes, femmes et enfants, qui comme moi, n'y comprennent rien ...
    3
    Lundi 12 Janvier 2009 à 22:47
    Ce poème m'a également touché. Je me prends à espérer que les mots des poètes prendront le dessus sur les discours belliqueux.
    4
    Lundi 12 Janvier 2009 à 22:53
    Merci pour ce billet. Il répond mieux que je pourrais le faire au commentaire de Cécile.



    5
    Mardi 13 Janvier 2009 à 09:05
    Hector, d'accord ... mon bateau affronte aussi tempêtes sur tempêtes ... et après chaque repos au bar du port, je repars encore et encore pour essayer à nouveau de trouver la bonne vague ...
    6
    Mardi 13 Janvier 2009 à 09:16

    " Gordes, que ferons-nous ? Aurons-nous point la paix ?
    Aurons-nous point la paix quelquefois sur la terre ? 
    Sur la terre aurons-nous si longuement la guerre,
    La guerre qui au peuple est un si pesant faix ? .../
    ..."

    Olivier de Magny (XVI° siècle), poème mis en musique par Colette Magny. 

    7
    Mardi 13 Janvier 2009 à 20:36
    Pour écouter :
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    8
    Hector san malo
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:33
    J'en ai connu des marées qui vous mettaient le coeur au bord des rochers. Des houles qui vous faisaient tanguer l'estomac... Chère Cécile, c'que nous avions, marins abîmés par la colère des vagues, c'que nous avions, au bide, c'était de s'en sortir, c'était de trouver le moyen de comprendre.. Les écumes des vagues nous balayaient, le froid des eaux figeaient nos visages, mais l'habitude des colères de la mer nous obligeait de regarder plus loin, bien plus loin... C'est au milieu des tempêtes qu'on cherche à comprendre, c'est pas au port.. au port, on est sauvé..
    C'est la tempête qu'il faut admettre, au bistrot, c'est la chaleur du coup bu qui nous ramène à la paix.. Chère Cécile..

    Hector san malo 
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