• Pluie Pluie – novembre 2009

    Il y a des choses dont on peut dire qu'elles ont tombé, et dont on ne peut jamais dire, exactement parlant, qu'elles sont tombées : telles sont les choses qui ayant un nom dans leur chute, le perdent quand la chute est consommée. On appelle pluie l'eau qui tombe du ciel, la pluie tombe, la pluie a tombé ; mais strictement parlant, on ne devrait pas dire que la pluie est tombée ; car quand l'eau du ciel est sur la terre, ce n'est plus de la pluie, c'est de l'eau de pluie. Ainsi, la pluie qui peut être ou avoir été dans un état de chose tombante, ne peut être dans un état de chose tombée. On peut donc dire la pluie tombe, la pluie a tombé ; mais on ne devrait pas dire la pluie est tombée. Cependant on le dit en parlant d'une période qui n'est pas encore écoulée : la pluie est tombée ce matin à verse ; mais il serait ridicule de dire la pluie est tombée à verse il y a huit jours ; il faut dire a tombé. On peut faire les mêmes observations aux mots foudre et tonnerre.

    Jean-Charles Laveaux, Dictionnaire synonymique de la langue française, Paris, 1826

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  • Maison 318 Je ne veux point ici vous parler de tous les sens pour vous faire avouer leur indigence : considérez seulement la vue, à combien d'objets extérieurs elle nous attache. Tout ce qui brille, tout ce qui rit aux yeux, tout ce qui paroît grand et magnifique, devient l'objet de nos désirs et de notre curiosité.* Après ces belles paroles, Bossuet évoque le Saint-Esprit. C'est son fonds de commerce. On se dispensera du sermon.
    Voilà donc une maison brillante. Qui rit aux yeux. Paraît grande et magnifique. Devient l'objet de nos désirs.
    Objet de nos désirs ? Tu n'en fais pas un peu trop ?



    * Jacques-Bénigne Bossuet, Pour la profession de Madame de la Vallière


    Maison 318, 2009, acrylique sur papier d'emballage argenté, 21 x 51 cm

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  • Chatte Chatte, le 17.10.09

    Un dessin, c'est juste la rencontre entre un sujet, un crayon et une boîte de médicaments dépliée.
    – Ça va mieux, en le disant.

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  • Lourde, lente, 1999, calcaire, h. 18 cm env.

    Le titre de la sculpture est emprunté au roman d'André Hardellet, Lourdes, lentes...*
    L'œuvre a fait l'objet d'un moulage pour un tirage en bronze.


    * Lire sur le Matricule des anges, l'article documenté de Didier Garcia – que je salue s'il passe en ces lieux.

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  • Titres du supplément sportif du journal Ouest-France du 9 novembre.


    Le mur ne peut rien contre le tir de Belzébuth.

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  • 11 novembre. Invitation à lire Julien Vocance.

    Petite fille au bras fauché,
    Pourquoi jouais-tu ainsi ?
    Tu pouvais être mienne...

    Composés dans les tranchées, les haïkus de Julien Vocance peuvent être lus ici.

    Tranchée
    Dans une tranchée de première ligne, soldats belges munis de respirateurs contre les gaz asphyxiants. Document : gallica.bnf.fr

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  • Maison 314 Deux femmes, le mari et l'amant. Seules les couleurs sont primaires.









    Maison 314 (Deux femmes, le mari et l'amant), 2009, acrylique sur toile, 33 x 41 cm

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