Sous ces verts petits pois, une authentique citation :

« La révolution faite, les petits pois pousseront s'ils peuvent.»

Que le lecteur dubitatif se rassure... « On aura toujours des baïonnettes pour satisfaire les appétits trop importuns.»*

 

 

* Louis Veuillot, Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires, tome 2, Paris 1857

à toutes – et tous – les bénévoles de l'association

 

Chaque année à Allonnes, l'association Plaisir de lire organise sa Foire aux livres. Dans ce cadre, des ateliers d'écriture animés par des poètes sont proposés aux élèves des écoles de la ville. En dépit d'un temps limité, quelques trouvailles jaillissent de ces ateliers, ainsi ce petit texte cruel de Blaise qui a su avec bonheur s'emparer d'une proposition de Michel Lautru*, l'animateur.

 

J'ai arraché ton cœur
et je l’ai enterré
pendant que tu dormais.

Blaise

 

 

 

 

* Dans la bibliographie de Michel Lautru :
– Si la graine parle encore (Soc et Foc, 2011)
– La Petite Bassine en zinc (Mémoires et Cultures, 2008)
– Les jupes s'étourdissent (Soc et Foc, 2005) – Prix des lecteurs Lire et Faire 2007

 

Tout le monde ne s'accorde pas sur les qualités de son étendoir à linge, mais pour lui rendre hommage, j'ai cherché le nom de l'inventeur du tancarville.

Pas trouvé.

En revanche j'ai fait connaissance de M. Paunet André. Créateur du Slap 44, séchoir à linge aluminium, objet du brevet d'invention 04 00688, du 6 janvier 2006.

 

Une bouse suffit à me transporter. Parfois sur des chemins où je n'avais rien à faire. Aujourd'hui : sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. C'est là, qu'Horace Pitrat, riche propriétaire, entreprit  d'élever une tour haute de 300 pieds* qui devait servir d'observatoire. En cours de construction, la tour s'écroula.

Après ce court préambule, retour à la bouse avec la définition de s'abouser, lue dans le Littré de la Grand'Côte** :

ABOUSER (S'), v. pr.— S'écrouler, S'emploie au neutre. La tour Pitrat s'abousa le 27 août 1828.

Babolat, sais-tu la nouvelle ?
La Tour Pitrat vient d'abouser.

Quelques personnes diront en voyant une dame tomber sur les reins : Cette dame s'est abousée, mais c'est une manière inconvenante de s'exprimer. Il est préférable de dire : Cette dame est tombée à cacaboson. – Parlant par respect, de bouse. Lorsque la tour Pitrat s'écroula, ma mère, qui descendait le Chemin-Neuf, la vit disparaître dans un nuage de poussière. Une bonne femme, qui était près d'elle, lui dit, tout émue : Madame, avez-vous vu ? Elle s'est abousée comme une... Cette femme avait l'image étymologique.

 

Le Mans – Rue maculée pour le tournage d'un téléfilm – avril 2012

 

 * Un peu moins de 100 m.

** Le Littré de la Grand'Côte : à l'usage de ceux qui veulent parler et écrire correctement / par Nizier du Puitspelu ; Académie du Gourguillon – auteur : Clair Tisseur, Lyon, 1895– source : gallica.bnf.fr

Dans l'argot militaire, atterrir comme une bouse, c'était abîmer son appareil à l'atterrissage. On bousillait également.

 

 

– J'ai pas vu l'avion.

 

– Et pour la chambre ? Quelle couleur ?

à Alexandre qui préfère les chiffres

à Karina qui découvre la grammaire française

à celles et ceux qui ici et là s'en battent mais ont du cœur

 

« On entendait les mouches volées [dans le gymnase].»*

Quelle mouche a piqué le journaliste pour qu'il confonde infinitif et participe passé ?

Et pourtant... « Simple, disait le maître d'école, pour savoir si on écrit "er" ou "é", on remplace le verbe par un cousin du 2e ou du 3e groupe.»  Ainsi :

Si on entendait les mouches mourir, on les entendait voler – "er".

Si on entendait les mouches mortes, on passait pour un illuminé – "é".

 

Volets clos à Fyé-la-Route – juillet 2011

 

 

* Ouest-France, Le jour où Greg Beugnot donna le titre au Mans, 13.06.12

 

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On demande à voir