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Ah huis !
Chemiré-en-Charnie, hameau d'Étival (72) – septembre 2009
– Ayant poussé la porte étroite qui chancelle...*
– Touchez à rin, m'sieur Paul, vous allez mincer le clan.
* Premier vers du poème de Paul Verlaine. Il y a ainsi quelques vers qui remontent en surface à l'occasion, définivement associés à des images de mon quotidien.
Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Poèmes saturniens
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Commentaires
1TopaLundi 5 Octobre 2009 à 14:09Ferait beau voir qu'il te "minçat le clan", le pauvre Lélian...RépondreT'ai-je dit que j'ai parfois le sentiment que tu lis par-dessus mon épaule quand je tape les articles ? Cette communion de pensée a d'ailleurs un côté plutôt agréable.
Ainsi, avant "m'sieur Paul", j'ai d'abord écrit "mon pauvre Paul" et abandonné "mon pauvre Lélian" !Quant à l'huis, c'est Apollinaire qui me trotte en tête "devant l'huis des auberges grises".8JacquesJeudi 7 Août 2014 à 18:24Merci pour ce poëme appris par coeur à l'école primaire, C'est incroyable comme ces phrases restent gravées en ma mémoire, le "sempiternelle " sur lequel j'accrochais ! et ce dernier vers " Grèle, parmi le réséda ...vers lequel je courais à toutes pompes. Je n'en comprenais pourtant pas un mot de celui-là. Que venait faire la grèle dans cette histoire ? et le réséda ? Enfin...plus qu'à brailler un Polverlaine bien sonore et ouf ...c'était fini !
9oncle paJeudi 7 Août 2014 à 18:2410oncle paJeudi 7 Août 2014 à 18:24Déclinaison, le cachet du commnetaire faisant foi..
La nuit
les yeux clos
ignorent
le nu
des corps
oublient
le flot
du ru
oncle pa
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