• Mollusque bivalve

    J'ai oublié qui disait – ou l'a-t-il écrit ? – que plutôt que la tête, on devrait, pour les illustrer – et les défendre – montrer les mains* du poète. En voici une, devant la marmite de moules – la bière est d'abbaye – d'un représentant d'une pléiade réunie samedi, chez Léon de Bruxelles.

    – Pléiade !... Tu exagères...

    – C'est vrai, on n'était que cinq.

     

    Moules, frites & poésie

    De la manière poétique de saisir la moule

     

    * Pour un poète de facture classique, on montrera les pieds.

     

    « AlphonseN'est-ce pas »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 00:19

    Dans ce cas ne montrons que les mains. Car, poète ou pas, on a toujours l'air bête quand on mange des moules.

    2
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 07:31

    Le pouce est ce gras cabaretier flamand, d'humeur goguenarde et grivoise, qui fume sur sa porte, à l'enseigne de la double bière de mars.
    L'index est sa femme, virago sèche comme une merluche, qui, dès le matin, soufflette sa servante dont elle est jalouse, et caresse la bouteille dont elle est amoureuse.
    Le doigt du milieu est leur fils, compagnon dégrossi à la hache, qui serait soldat s'il n'était brasseur, et qui serait cheval s'il n'était homme.
    Le doigt de l'anneau est leur fille, leste et agaçante Zerbine qui vend des dentelles aux dames, et ne vend pas ses sourires aux cavaliers.
    Et le doigt de l'oreille est le Benjamin de la famille, marmot pleureur qui toujours se brimbale à la ceinture de sa mère comme un petit enfant pendu au croc d'une ogresse.
    Les cinq doigts de la main sont la plus mirobolante giroflée à cinq feuilles qui ait jamais brodé les parterres de la noble cité de Harlem.

    Louis Bertrand (Les cinq doigts de la main, 1842)

    Troublant : à en juger par le premier vers, on dirait bien que Louis Bertrand était, lui aussi, chez Léon hier midi...

    3
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 08:59

    Ah ? ... un poète, ça mange et ça boit ?

    4
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 13:01

    Pour une poétesse

    On montrera les ....zyeux !

    5
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 20:43

    bière de noël ??..

    6
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:18

    Sais-tu qu'on ne mange pas la coquille ?

    7
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:21

    Si on me demande de témoigner, je dirai qu'ils ont donné dans la blonde : Maredsous, Orval... des bières d'abbayes. Preuve de goût.

    8
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:37

    Petit bijou que tu exhumes* !

     

    * – Au sens figuré.

    – On avait compris !

     

    9
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:38

    C'est un petit peu comme du genre humain.

    10
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:39

    A pas de belles mains ?

    11
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:46

    On n'oubliera toutefois pas qu'un vers ça va et qu'à quatorze, on est sonnet.

    12
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:48

    Bière de Noël, clairette à Pâques.

    13
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 23:51

    À cette heure tardive, non.

    14
    Lundi 13 Décembre 2010 à 09:01

    Par contre les pieds pour saisir les moules, c'est moins pratique !

    15
    Lundi 13 Décembre 2010 à 10:35

    Je n'ai pas essayé.

    16
    César Cui
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:08

    Heureusement pour Léon, ce puissant petit groupe a réglé la note.

    J'ignorais que l'on baguât les poèteS: ont-ils l'habitude de se perdre dans la blanche de Namur? Voilà qui m'affligem!

    17
    Flora
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:08

    Le bol de moules est sur un contre-moule, étonnant, non?

    18
    Alain
    Jeudi 7 Août 2014 à 18:08

    À voir les quantités demeurant dans les récipients respectifs, il semblerait que la bière soit davantage une bière d'attaque qu'une bière de garde… Nous le savions bien que les poètes, surtout ceux-là, avaient la frite.

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