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Ne pas rester comme deux ronds de flan
Mine de rien, dirait un ami, mes élucubrations graphiques sont soutenues par une documentation des plus pointues. Ainsi, pour les cercles, objets de toute mon attention ces derniers temps, j'ai consulté cet improbable opuscule : Les signes naturels ou gestes : manière de causer avec tout le monde pour rire et s'amuser sans faire du bruit. 64 figures avec explications.
L'auteur, anonyme, y développe un langage universel, mimique, entièrement gestuel. Dans les trêves ou pendant les armistices les soldats de deux armées ennemies peuvent converser ensemble sans le secours d’aucun interprète et s’accorder réciproquement les mille et une choses que l’on ne se refuse jamais entre hommes civilisés quelle qu’en soit la nature. On pourra objecter que le vocabulaire est limité à 64 mots parmi lesquels : colique, lavement, prier, soldat, fusil, sergent, général, prêtre, religieuse, évêque, ange. Certes, certes... mais retenons, argument irréfutable, cette note historique :
Lorsque Cristophe Colomb découvrit l’Amérique, il se trouva en présence des naturels du pays, espèce de sauvages, dont il ne pût se faire comprendre ni comprendre lui-même à l’aide d’aucune parole.
Que fit-il alors?
Il employa les gestes pour leur exprimer sa pensée, et aussitôt ces sauvages, nullement versés dans la science du langage mimique, comprirent aisément et ils se servirent également des gestes pour exprimer leur étonnement et leurs pensées. Et c’est ainsi que sauvages et gens civilisés finirent par s’entendre.Ci-contre : illustration des Signes naturels ou gestes... Source : gallica.bnf.fr
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Commentaires
Je suppose que c'est à ce moment précis que les "naturels" se hâtèrent de terminer toutes leurs statuettes pré-colombiennes...