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Quand je vois comment
Quand je vois comment Picasso peignait un pied, je me sens moins seul.
Ce sera le titre.
– Tu ne crains qu'il soit trop long ?
– Le temps qu'on passera à le lire permettra de détourner l'attention sur l'imperfection du dessin des pieds du personnage de face.
Quand je vois comment Picasso peignait un pied, je me sens moins seul.
encre sur calque & acrylique grattée sur toile, 2007-2013, 40 x 56 cm
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Commentaires
Imparfait, imparfait, peut-être. Mais ce personnage, à droite, a deux pieds, lui. C'est pas comme…
Une pointure dans la décontraction.
Belle audace, mais audace quand même ! Picasso a peint comme un amoureux, comme un fou, comme un gourmand, un passionné qui regarde le monde en face et l'exprime à sa façon. C'est vrai qu'il a plus "respecté" l'anatomie des visages que celle des pieds, mais il savait aussi dessiner ceux qui nous portent : http://www.journaux-collection.com/fiche.php?id=77071
Pourquoi oublions-nous souvent nos pieds ? Erri de Lucca a écrit tout un éloge là-dessus : "... Parce qu'ils ne savent accuser et ne prennent pas les armes/ Parce que quand l'envie nous prend de les balancer sur le derrière de quelqu'un, le doute nous vient que la cible ne mérite pas l'appui ..."
Tout cela mériterait plus d'arguments, mais je dois aller mettre mes petits pieds en mouvement.
Botter un fondement, voilà bien une envie qui ne m'effleure jamais. Je prends mon pied pour tout autre chose.
Un belle approche de la façon dont Picasso travaillait sur ces états d'une lithographie.
Je m'avise à te lire qu'on ne dit jamais à quelqu'un : tu marches comme un pied. Si peut-être finalement, certains footballeurs jouent bien comme des pieds.
Pour Erri de Luca, il fallait évidemment prendre l'expression au figuré
C'est un très bon romancier et je l'imagine très respectueux. Par ailleurs merci pour la lithographie du taureau. J'ai beaucoup aimé; quel boulot l'épure et presque l'abstraction !
Cette réflexion sur les pieds nous était venue, un ami et moi, en visitant l'exposition Picasso et les maîtres.
L'humour d'Erri de Luca ne m'a pas échappé. Il a raison de restaurer l'image du pied. À propos, Obaldia disait, en substance : « Toucher aux pieds de l'armée, c'est toucher à sa tête, et toucher à sa tête, c'est toucher à son cœur.»
J'ai vu.
J'ai beau dessiné très mal, les pieds comme le reste, je ne me sens jamais l'égal de Picasso.
22La Marguerite du PréJeudi 7 Août 2014 à 17:41j'irions pas jusqu'à dire que tu dessines comme un pied... j'peux point, moi, c'est 'core p'us pire...
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j'aime ton univers couleurs comme tout ce qui reste ou tes corps en silhouette tes maisons aussi; formes et couleurs douces, émoussées...
je le trouve plus sensuel que du Picasso.