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Vieux os
Épave à Camaret-sur-Mer (29) – novembre 2008
Os blanchis d'un bateau de pêche.
– Quelle ivresse t'a échoué là ?
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Commentaires
Pas besoin d'être spécialiste pour voir que les côtes sont touchées !Préparant cet article, je pensais précisément aux marins qui avaient partagé la vie de ce bateau, me sentant un peu ingrat d'y voir surtout la belle image graphique du squelette.
Os blanchis d'un bateau de pêche.
– Quelle ivresse t'a échoué là ?
Pauvre carcasse en cale sèche,
C'est l'eau qui te mis dans cet état !
Moralité : buvez du rhum !L'abus de poésie n'est pas répréhensible et on lui reconnaît des effets bénéfiques sur la santé.
Dans une vie antérieure, alors que je lui demandais l'autorisation de publier dans la revue décol' quelques poèmes qu'il avait adressés à la classe, James Sacré – voix majeure de la poésie française contemporaine – donna son accord après avoir pris soin de revoir et amender ses textes. Oncle Pa a les mêmes scrupules et soucis de perfection. Voici une seconde* version améliorée :
La pluie dans un port
des côtes en carène
des eaux salées, usées
A Camaret
on a laissé un curé de chanson
offrir ses restes
à la musique des vents.
Une chaise, monseigneur,
que je bénisse son dernier souffle...
Oncle Pa
* Je devrais écrire deuxième pour être tout à fait précis.
Ah ! Si tu m'avais chanté ta petite chanson hier ! Ça m'aurait décoincé le mot croisé : se lève pour siffler...
14pingetJeudi 7 Août 2014 à 18:35Carcasse de bateau mort et je pense à Victor
Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!
15Oncle PaJeudi 7 Août 2014 à 18:35Il suffit ! Et le secret médical.. qu'en faites-vous ?
Où avez-vous pu trouver cette radiographie que j'ai subie récemment à l'Hôpital ?
Me voir de l'intérieur me confond..
Oncle Pa, vieux vaisseau sans gain.16anitaJeudi 7 Août 2014 à 18:35
La vague cinglante
Le vent abrupt , traversant
sont des dangers que je connais.
Je me suis moins méfiée
de la vase douce et torpide
de cette invitation rampante
à me coucher et à me taire.
Quelque chose d'indispensable
s'est défait,
et je ne porte plus rien,
qu'une mémoire que chaque marée amenuise.
Pour vous, pour moi
et pour chaque bateau
cela porte un nom tentant, troublant
et sans retour :
cela s'appelle consentir.
(écrit au même endroit, il a quelque temps)17Anne OnimJeudi 7 Août 2014 à 18:35l'a "tout oublié-hé-hé du bonheur"
l'entend p'us "comme un moteur"
c'était "le bateau de cinq heures!"
(la sirène de Mort)18Oncle PaJeudi 7 Août 2014 à 18:35La pluie dans un port
des côtes en carène
des eaux usées..
A Camaret,
on a laissé un curé de chanson
offirir ses restes
à la musique des vents.
Une chaise, mon seigneur..
que j'apprécie ce dernier souffle ?
Oncle Pa
19Hector San MaloJeudi 7 Août 2014 à 18:35J'ai bien connu un curé de Camaret qui avait les coudes tellement noueux et gros que cela le gênait à l'Office du samedi soir..
A l'époque une bande de bras cassés en ont fait une chanson, déclarant, urbi et orbi, que ce n'était qu'un pîed de nez.
Ils n'étaient pas si mauvais bougres, car ils sont venus quand nous l'avons mis six pieds sous terre...
Il pleuvait ce jour là, c'est ainsi malheureusement que les coudes devinrent ..
Hector San Malo20Oncle PaJeudi 7 Août 2014 à 18:35Les pavés de Camaretrésonnent encoredes souliers ferrésd'un curéqui rêvait,défroqué, de s'en prendreà Dieu et aux seinsd'une bonne nommée Jeanne !Le curé est mort saint..Et Jeanne enceinte.Oncle Pa
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GIGOGNE
Une épave
qui se penche
sur le sable
un rafiot
Une épave
qui s'épanche
dans la cale
une cloche
un loufiat
Une épave
qui picole
du tafia
dans la cale
du rafiot