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Avoir l'idée
Un jour, j'ai peint un chef-d'œuvre. C'est l'Angélus de Millet.
Comment l'idée m'en est-elle venue ?
Je pelais des pommes de terre, m'efforçant de tirer l'épluchure la plus longue possible – détail sans importance à vrai dire – quand on sonne à ma porte – à vrai dire encore, on ne sonne pas, on toque, mais j'ai besoin d'un son de cloche pour la compréhension du récit – deux enfants venus à vélo me proposent des timbres antituberculeux.
Voilà.
Je transpose à peine.
Faute d'autorisation parentale pour exploiter le minois des minots, je chois deux adultes. Trop peu habile pour dessiner des bicyclettes, je place une brouette. Un soleil couchant et clocher pour décor.
A plus qu'à signer. Être artiste, ce n'est pas si compliqué, quand on a l'idée.Ci-contre, une autre idée sur fond d'essuyage de rouleau encreur et surplus de peinture jaune étalée au couteau.
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Commentaires
2KJeudi 8 Décembre 2016 à 07:384GatienJeudi 8 Décembre 2016 à 14:37Et la looongue épluchure de pomme de terre, est-ce qu'elle a pu servir pour une oeuvre ? À la façon du surplus de peinture jaune ?
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Jeudi 8 Décembre 2016 à 22:18
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6le wolfSamedi 10 Décembre 2016 à 20:08
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- Génial !... (Marcel G.)
- Louons votre souci de véracité : en effet, si la grand-mère du chaperon rouge avait eu une sonnette au lieu d'une chevillette à sa porte d'entrée, le conte n'eût pas été aussi savoureux... (Charles P.)
- Et pour les glaneuses, vous me conseillez quoi ? une séance d'aéro-bic ? (Jean-François M.)
– Merci Marcel !
– Et qu'en eût-il été si l'entrée de la masure avait été protégée par un clavier numérique ("Tape de ton index agile les touches 1, 9, 4, 7...") ?
– Pour les Glaneuses, je pencherais pour un lacet défait.