• Long nu Long nu, XXe siècle, mine de plomb sur carton d'emballage

    – Que fais-tu si longue ?
    – Je chasse le mot obsolète... Herbé, par exemple, quand il s'agit du commerce des cheveux.
     
    On appelle cheveux herbés des cheveux châtains qu'on a fait devenir blonds en les mettant sur l'herbe, & les y laissant exposés au soleil pendant longtemps, après les avoir lessivés plusieurs fois dans de l'eau limoneuse. Le blond que ces sortes de cheveux acquièrent est si beau, que les perruquiers y sont souvent trompés eux-mêmes, & ne reconnoissent l'artifice qu'au débouilli, qui leur donne une couleur de feuille de noyer desséchée.
    *

    * Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connaissances humaines, Yverdon, 1773, tome XXIII


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  • Au sens propre, carnet de croquis, feuille 3
     janvier 2009, plume & encre de Chine, 10 x 15 cm.
    Collection privée


    « Si ça tousse autour de vous... Eh bien, c'est que vous êtes le prochain sur la liste : la grippe a fait 2000 morts l'an passé. C'est à prendre au sérieux, bien évidemment.»

    Présentateur du Journal régional France 3 Ouest, 19/20, 13.01.09

    l'entendre dire        



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  • Maison 171 Mes ami-e-s parfois me reprochent de les négliger. Comme ils-elles se méprennent !
    La preuve... cette maison spécialement conçue.
    – Sans doute, mais je ne l'ai pas reçue...
    – Ah ! C'est que je ne la trouve pas digne d'être offerte.


    Maison 171 (ratée)
    2008, pastels et collage sur papier, A4


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  • Nu – Période bleue ?
    – Effets du froid.




    Nu

    2009, acrylique sur papier vinyl
    39 x 45 cm


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  • Maison 176 L'étymologie est le fondement de la langue.
    À Claude et Hector San Malo*, afin qu'ils ne restent pas sur le fion, ce passage du Tableau de Paris ** :

           Les dictionnaires ne contiennent pas tous les mots usités parmi le peuple ; ils sont insuffisans pour une foule d'expressions qui valent bien celles que les poëtes & les orateurs ont consacrées, & qui tiennent à des pratiques curieuses & journalieres. Un François enseignoit à des mains royales à faire des boutons ; quand le bouton étoit fait, l'artiste disoit : A présent, Sire, il faut lui donner le fion. A quelques mois de-là, le mot revint dans la tête du roi ; il se mit à compulser tous les dictionnaires François, Richelet, Trévoux, Furetiere, l'académie françoise, & il n'y trouva pas le mot dont il cherchoit l'explication. Il appella un Neuchatelois qui étoit alors à sa cour, & lui dit : dites- moi ce que c'est que le fion dans la langue françoise ? Sire, reprit le Neuchatelois, le fion c'est la bonne grace.

           Graves auteurs, graves penseurs, naturalistes, politiques, historiens, vous n'êtes pas dispensés de donner le fion à vos livres ; sans le fion, vous ne serez pas lus. Le fion peut s'imprimer dans une page de métaphysique, comme dans un madrigal à Glycere. Académiciens qui parlez de goût, étudiez le fion, & placez ce mot dans votre Dictionnaire qui ne s'acheve point.



    * Relire les commentaires sur La soupe a va fèrdir.
    ** Louis-Sébastien Mercier, Tableau de Paris, tome 3, Amsterdam, 1784, p. 501 (source : gallica.bnf.fr)


    Maison 176
    2009, acrylique et collage sur fond de caissette à clémentines, 19 x 29 cm





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  • Maison 175 Une maison sous-traitée auprès de ma collaboratrice de 7 ans. On note, comparativement à ma production, de sérieuses améliorations fonctionnelles. Et comble du raffinement, je suis représenté au premier plan. Barbe de trois jours et lunettes assez ressemblantes...
    – Mais qu'est-ce que c'est que ce béret que tu m'as vissé sur la tête ?



    Maison 175, Miel (7 ans)
    29.12.08
    crayons et pastels sur carton, 23 x 40 cm env.


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  • Maison 161 Maison 161, 2008, acrylique sur papier, 33 x 33 cm

    – La maison de la pluie ?
    – Non, c'est beaucoup trop humide...*


    – Dis donc... (On m'interpelle)
    – Oui... (Réponds-je, prêt à tout entendre)
    – Il y avait un rapport, hier, entre la maison et le texte qui l'accompagnait ? (C'est une question, je le sens bien au ton. Avant d'y répondre, j'ai le temps de penser que ce pourrait être l'inverse : le dessin accompagnant le texte !)
    – Non...
    – Et aujourd'hui ?


    * Dans un conte de Cécile (Joli temps pour la saison)


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